Plan International Sénégal a organisé ce mercredi 22 mars une rencontre avec les journalistes et responsables de médias. Un moment d’échanges et de partage autour des activités de l’organisation, notamment la Stratégie globale 2023-2027.
Ayant pour ambition d’atteindre 3 millions de filles parmi les plus vulnérables, tout en joignant des garçons (1 million), l’ONG humanitaire entend leur faire bénéficier de meilleures opportunités d’apprentissage, qu’ils deviennent citoyens actifs pour agir et mettre fin aux mariages précoces, mutilations génitales…
5,4 milliards FCfa en 2022
Composée de 118 staffs dont 52 femmes, cette instance de parrainage d’enfants a 21 projets en cours, 90 partenaires institutionnels, 644 partenaires d’exécutions à travers le territoire, 1 «Youth Panel» (Conseil consultatif de 16 membres). Pour 5 450 684 844 FCfa dépensés en 2022. Présente à Dakar, Thiès, Louga, Kaolack et Saint-Louis, elle compte étendre ses tentacules à Kédougou, Kaffrine, Matam, Ziguinchor et Tambacounda.
Sa directrice de la communication et du plaidoyer, Diama Diop Dia Djigo a présenté les projections de changements. A savoir le leadership des filles et des garçons afin qu’ils participent à la gouvernance, à la sécurité active et à la protection ; engager les parents dans le développement de la petite enfance, impliquer les chefs religieux et traditionnels pour adopter certaines normes et pratiques en faveur de l’égalité filles-garçons ; garantir l’apprentissage inclusif et sensible à la problématique des aspects de genre ; s’appuyer sur la société civile dans le but de mettre en œuvre des services améliorés ; inciter le gouvernement à proposer des politiques publiques favorables à certains changements.
Un travail d’ensemble pour gagner le combat
La rencontre avec les journalistes tombe sur le mois de la femme ainsi que la célébration des 40 ans de présence de Plan international au Sénégal (1982-2022). Des débats ont été engagés pour voir comment contribuer à l’avancée sur les droits des filles.
Ancien enfant parrainé de Plan international Sénégal, Alexandre Sow a bénéficié de plusieurs sessions de renforcement de capacités. Aujourd’hui, son combat, c’est de réduire les inégalités. Se sentant redevable par rapport à l’organisation, il rend la politesse à ses petites sœurs et petits frères en organisant des activités récréatives tout en travaillant à réduire les inégalités.
Sport et lutte contre le mariage d’enfants et les grossesses précoces
Convaincu que c’est un travail d’ensemble, il demande aux journalistes de jouer un rôle prépondérant pour gagner ce combat. Khadija Sy qui travaille avec Plan international Sénégal depuis une dizaine d’années, emprunte le même chemin. Membre de l’Alliance de l’organisation des jeunes pour les droits des filles, elle invite les médias à se pencher sur les écueils, notamment l’indisponibilité des serviettes hygiéniques dans les écoles.
Madame Djigo revient à la charge en mettant en exergue l’Axe 2 qui tourne autour de la liaison entre le sport et la lutte contre le mariage d’enfants et les grossesses précoces. Mené à Thiès avec plusieurs équipes de football, le projet n’avait pris en compte les garçons dans un premier temps. Venu avec du matériel dernier cri destiné aux filles, maillots, crampons…, ils en ont eu plein la bouche. La directrice de la communication de Plan Sénégal apprend qu’ils ont ensuite été intégrés, ce qui a permis de renforcer la cohésion en discutant des activités de blocage. Mieux, renseigne Christine Nsonda, certaines ont progressé dans le football féminin, participant même au barrage du Mondial féminin en Nouvelle Zélande.