Le service militaire s’est invité dans les débats du Dialogue national, volant la vedette dans les recommandations de la Commission paix et sécurité. Pour les débatteurs, nul doute que l’instauration du service militaire obligatoire pourrait se révéler une piste de solution dans la crise de la citoyenneté et pour renforcer la sécurité intérieure.

« Notre jeunesse actuelle a besoin de retourner aux valeurs : le respect au drapeau, le civisme, le patriotisme, la discipline et le respect de la hiérarchie. Ce sont des valeurs qui se perdent et le service militaire permet à la jeunesse de les cultiver », a dit, dans L’Obs, Mbagnick Diop, Colonel à la retraite. Une proposition déjà émise en 2019 dans le cadre d’un dîner-débat organisé par les anciens élèves sénégalais de l’école spéciale militaire de Saint-Cyr (France). « Les casseurs ne casseront plus s’ils passent par Dakar Bango », avait défendu El Hadj Ibrahima Sall. L’ancien ministre du Plan recommandait un service militaire universel de 3 mois pour tous les bacheliers et 2 ans pour les titulaires de licence et de master.

Le Colonel Diop propose un partenariat entre l’école et l’armée pour aider à éduquer les jeunes. En revanche, pour l’ancien Colonel Abdoul Aziz Ndaw, les pays qui fonctionnent au service militaire obligatoire ont des capacités et une puissance plus grandes. Au Sénégal, il s’agit, pour l’instant, d’enrayer l’incivisme.