On n’en pas encore fini avec ce que l’on appelle désormais à Pikine « l’affaire Seydina Mouhamed Diop ». Après le communiqué du Bureau des relations publiques de la police (BRP), expliquant la mort du jeune par des « difficultés respiratoires », les proches du défunt ont réagi par le biais d’un collectif mis sur pied pour réclamer justice et annoncer un plan d’action qui sera déroulé dans les prochains jours.
Selon L’Obs, Iba a révélé que des individus non identifiés ne cessent de joindre la famille au téléphone pour proférer des menaces de mort. D’après Baye Amdy Ngom, qui a porté la voix de la famille, des éléments de la Brigade de recherches, en civil, sont entrés chez eux dans la soirée du mercredi 20 mars, arrosant les occupants de la chambre d’asphyxiant pour ensuite refermer la porte. Seydina et son ami sont embarqués dans le véhicule de police. Vers 1h du matin, Amdy et Cie sont allés à la recherche des deux individus avant de tomber sur la voiture à Bountou Pikine, les trouvant en piteux état.
La famille a interrogé l’un des jeunes qui, bien que « gravement blessé, a expliqué qu’après leur arrestation, ils ont été conduits dans un lieu désert du Technopole où ils ont été massacrés avec gourdins et des pavés conçus pour le pavage des rues et trottoirs ». Et d’avancer avoir payé 100 000 FCfa pour l’autopsie qui parle d’un polytraumatisme des 4e et 9e côtes avec contusions pulmonaires et régions fessières avec infiltration hémorragique. La famille compte déposer plainte contre les 9 éléments de la police qui ont participé à la descente au domicile de Seydina et à son arrestation.
