À l’instar de la communauté internationale et nationale, la région Kaolack a célébré ce mardi 17 mai la journée mondiale de l’hypertension artérielle, sous le thème : «Mesurer sa pression artérielle, la contrôler, vivre longtemps». C’est également l’occasion de former le personnel de santé sur la prise de la tension artérielle.
« Un milliard de personnes dans le monde souffre d’hypertension artérielle. On a 640 millions de personnes hypertendues en Afrique. Au Sénégal, il y a presque une prévalence de 30 %. Dans chaque maison, au moins, il y a un hypertendu. Ce qui est plus grave, 46 % des cas ne savent pas qu’ils sont hypertendus et parmi eux, 17% seulement se traitent. Parmi ces 17%, il n’y a que 8 % qui sont équilibrés », éclaire le chef de service Cardiologie.
« Il nous est très difficile de donner des chiffres pour Kaolack. Notre repère, c’est le service des cardiologie. Tenez-vous bien, nous sommes à 66% par rapport aux patients. C’est-à-dire que sur les 100 patients que nous recevons, les 66% viennent pour hypertension artérielle simple ou compliquée. Nous sommes en train de faire une étude avec l’université El Hadj Ibrahima Niass de Kaolack pour voir l’impact du sel par rapport aux patients hypertendus. C’est vrai que Kaolack est un cas particulier mais scientifiquement, nous n’avons pas d’éléments. Il va falloir que nous nous y mettons pour faire des recherches précises afin d’avoir des chiffres précis », a poursuivi Dr Souleymane Thiam.
Cette pathologie cause beaucoup de complications aux populations, notamment l’Accident vasculaire cérébral (AVC), la crise cardiaque. Depuis le mois de janvier, le service de Cardiologie reçoit beaucoup de patients qui souffrent de crise cardiaque, des complications d’insuffisance cardiaque ou des atteintes pouvant toucher les reins. Selon le spécialiste, « le thème de la Journée fait appel à la technique d’abord qui relève de la formation du personnel ; ensuite, à l’appareillage, car ce ne sont pas tous les appareils que l’on peut utiliser pour prendre la tension artérielle. Et puis contrôler sa tension parce que pour éviter des complications, il faut que la tension soit bien contrôlée ; enfin, vivre plus longtemps, cela touche un peu le traitement parce que les gens pensent que le traitement, c’est à vie, mais le traitement, c’est pour la vie ».
Ndiaye Kébé BIAYE
Correspondant à Kaolack