Le président de la République a pris aujourd’hui le décret 2024-106 abrogeant celui portant convocation du collège électoral en direction des élections présidentielles du 25 février 2024. Et ce, le temps que l’enquête de la commission d’enquête parlementaire du 31 janvier dernier concernant les accusations de corruption du camp de Karim Wade à l’endroit des juges du Conseil constitutionnel se termine.

Ne voulant intervenir dans ce conflit entre pouvoirs, Macky Sall a pris une telle décision après consultation avec le Premier ministre Amadou Ba, du président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, de la présidente du HCCT, Aminata Mbengue Ndiaye, le président du CESE et le président du Conseil constitutionnel.

Le chef de l’Etat parle de « situation grave et confuse », un « conflit ouvert entre l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel sur fond de supposées affaires de corruption de juges ». Autre condition trouble, a-t-il dit, la « double nationalité » d’une candidate (Rose Wardini, depuis lors en position de garde à vue) alors qu’un autre (Karim Wade) a été recalé pour les mêmes raisons. Notre pays ne peut se permettre une autre crise, a tranché Macky Sall qui assure de son engagement à ne pas se présenter pour un nouveau mandat. Il promet d’appeler toutes les parties à un nouveau dialogue.