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Me Babacar Ndiaye, président FSBB : «Avec 2 milliards FCfa, on peut organiser l’Afrobasket 2025» 

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Me Babacar Ndiaye a tiré un bilan satisfaisant de la saison élite de basket avec des finales parfaitement organisées. Le président de la Fédération a aussi abordé les dispositions à prendre pour la saison prochaine, les missions assignées au DTN Raoul Toupane, le TQO féminin ou encore le projet d’organisation de l’Afrobasket masculin en 2025.

Me Babacar Ndiaye, quel bilan tirer de la saison élite de basket ?

Sur le plan sportif, le bilan est positif. On a terminé, sans obstacle majeur, toutes les compétitions chez les filles et les garçons. Il n’y a pas eu de violence et le niveau était bon. Les finales étaient des fêtes pour le basket. Dans l’ensemble, on peut être satisfait du bilan et du déroulement de la saison sportive.

Des sanctions sévères ont été infligées à des clubs. Est-ce à dire que c’est une volonté de mettre de l’ordre ?

On a décidé de mettre un terme à certains comportements. En plus des sanctions liées au club, les personnes clairement identifiées ont été interdits d’accès dans la salle (stadium Marius Ndiaye). On avait commencé par Mouhamadou Diagne de l’AS Douanes. C’est dire qu’on ne va plus tolérer que des personnes jettent des bouteilles d’eau, d’huile ou autres et reviennent tranquillement le lendemain sans être inquiétés. C’est une politique de lutte contre la violence étant entendu que les responsables de clubs sont contre ces actes. D’ailleurs, on m’a rapporté que le président de l’ASC Ville de Dakar, Yatma Diaw s’était lui-même plaint de ça. C’est important. Nous devons essayer d’éduquer les supporters. Car il faut savoir gagner mais aussi perdre.

L’autre problème est que la saison a tiré en longueur. Que faut-il pour y remédier ?

Il y a plusieurs facteurs. La saison passée, on avait fait un calendrier qui permettait de terminer au mois d’août. Malheureusement, les joueuses ont été convoquées en équipe nationale. Ce qui fait qu’on ne pouvait jouer les finales en dames. Pour les garçons, il y a eu la BAL et le tournoi en Chine. Raison pour laquelle la Douanes ne pouvait être programmée. C’est l’intérêt national qui a fait qu’on était obligé de suspendre le championnat. Il y a eu aussi d’autres facteurs comme la disponibilité de la salle. Là, c’est un fait qu’on doit régler. Avant l’ouverture de cette saison, il faudra parler avec les équipes et déterminer un calendrier complet (aller et retour). Et à partir de là, on pourra programmer les Play-offs puisque, cette fois-ci, il n’y a pas de compétition internationale. Il faudra également réfléchir sur le format de la saison. Au premier tour, c’est sans enjeu sportif. Maintenant, faut-il continuer à appliquer cette formule ? Par exemple, DUC et Ville de Dakar ne se sont rencontrés qu’en finale. Or, c’est ce genre de matchs qui permet de progresser. La poule unique, c’est mieux mais c’est long aussi. En tout cas, il faudra revoir la formule pour avoir des matchs serrés, une manière de permettre aux joueuses de progresser et de jouer des duels serrés. Quant à la BAL (Basketball africa league), elle est prise en compte dans le calendrier. Ce qui fait que le championnat masculin est suspendu pendant la période. Ce n’est pas long en plus. Ce qu’il faut, c’est de commencer au mois de décembre et faire de sorte que les équipes soient à jour et ne sollicitent pas de report. Il faudra en parler en tant que responsables pour avoir des dates et enfin respecter le calendrier établi.

Quelle est la date retenue pour le Tournoi de montée ?

Ce sera en début novembre. Plusieurs zones ont déjà connu leur champion. Il reste la zone centre qui termine le week-end prochain. Il faudra entretemps finir les barrages de la zone de Dakar et déterminer les équipes qualifiées. Tout cela sera bouclé avant fin octobre. C’est l’occasion de dire qu’on va lancer la D2 d’élite en 2024-2025. On dira aux clubs qui seront au Tournoi de montée 2023-2024 que c’est qualificatif pour la D2. On verra si ce sera avec 16 ou 20 équipes à diviser en deux zones afin de mettre tout le monde à l’aise. Je précise que c’est ma proposition. Parce qu’une équipe de Ziguinchor n’a pas les moyens d’aller à Saint-Louis. Vice-versa. Maintenant, la mise en place de la D2 d’élite ne va pas mettre un terme à la massification du basket. On va continuer à avoir une troisième division ou des divisions régionales.

Où en êtes-vous avec le déménagement du siège de la Fédération, de la commission marketing et de l’administration ?

On va déménager inchallah au plus tard au mois de janvier 2024. Ensuite, on fera une demande de bail à l’Etat du Sénégal avant de pouvoir construire. Après, je suis satisfait du travail de la commission marketing. On a amassé beaucoup de millions. Je n’ai pas les chiffres en tête mais on a pu enrôler des sponsors comme la BSIC, AIBD, LONASE, Orange… Il y a donc une nette amélioration. La communication a aussi fait des efforts. On a bien communiqué pendant l’Afrobasket féminin même s’il faudra faire des efforts.

Quelles sont les missions assignées au nouveau directeur technique national, Raoul Toupane ?

Raoul Toupane s’y connait et il a les compétences et le profil du poste. C’est un homme avec qui il est facile de travailler. Toutes ces raisons ont fait que je ne suis pas allé chercher très loin quand le DTN Moustapha Gaye est parti. La meilleure solution, c’était de continuer avec Raoul puisqu’il s’entend bien avec les coaches de l’équipe nationale. Il a des missions classiques : développer et promouvoir notre discipline. Maintenant, il ne faut pas qu’il soit là que pour les équipes nationales, mais pour développer la petite catégorie, la mise en place d’équipes régionales et autres. Même s’il reste partie intégrante du bon fonctionnement des équipes nationales. Car c’est le haut niveau et cela fait partie des missions.

Qui sera le prochain coach des Lionnes ?

Ce n’est pas encore déterminé. Aujourd’hui, la priorité, c’est la signature de l’arrêté ministériel portant nomination de Raoul Toupane. Dès que ce sera officiel, on va voir avec lui. Car il a la primauté de donner le nom. Il y a des demandes qui lui ont été transmises. En tout cas, l’objectif, c’est d’avoir un entraîneur capable de réaliser un hold-up au TQO féminin (tournoi pré olympique) contre le Nigéria. Les Etats-Unis et la Belgique partent favoris. Il restera une place entre les deux pays puisque les Américains sont déjà qualifiés et la Belgique est championne d’Europe. Il faut voir aussi la possibilité d’organiser un camp de préparation en Europe au mois de décembre puisqu’il y aura une trêve. La Fédération prendra en charge l’hébergement et permettra au nouvel entraîneur d’avoir un groupe et mettre en place sa stratégie.

Quel est votre projet pour l’équipe nationale masculine ?

L’objectif était de se qualifier au Mondial. On l’a raté pour plusieurs raisons. La seule fois où on a réuni la meilleure équipe possible, c’était à Monastir (Tunisie) et on a eu trois victoires. Il y a aussi un point du règlement qui a fait que le Cap-Vert s’est qualifié car les points pris au Kenya ont été annulés. Ceci dit, l’espoir est de mise car l’équipe qui était à Lagos (Nigéria), si on y ajoute Mbaye Ndiaye, Khalifa Diop, elle aura de l’allure. En plus de la naturalisation d’un joueur de niveau international. Maintenant, il y a le Sud Soudan, la Côte d’Ivoire, le Nigéria. Lors des deux derniers Afrobasket, on a été troisième (2017 et 2021). Cela veut dire qu’on a le niveau. En 2009, on n’est même pas passé au second tour. Aujourd’hui, au minimum, on joue les demi-finales sans difficulté majeur. Je l’ai dit aux joueurs. Il y a un effort supplémentaire à faire en termes de fighting, de motivation. J’ai perdu trois demi-finales en Afrobasket masculin. Cela fait partie des regrets. C’est pourquoi, je dis qu’il faut un effort supplémentaire à faire.

Il y a cette possibilité d’organiser l’Afrobasket masculin en 2025. Où en êtes-vous avec les démarches ?

Personnellement, cela m’intéresse. Maintenant, je l’ai évoqué de façon informelle lors de la venue du nouveau ministre des Sports, Lat Diop, au stadium Marius Ndiaye (en marge de la finale de coupe du Sénégal entre DUC et ASC Ville de Dakar : 72-55). On fera une correspondance officielle en transmettant le cahier de charge. La seule difficulté, c’est les droits d’organisation (1,5 million de dollars). Avec 2 milliards FCfa, on peut l’organiser. Bien entendu, une bonne partie sera financée par les sponsors.

Quels sont les autres chantiers ?

C’est d’abord l’organisation de l’Afrobasket masculin 2025, ensuite, la reconquête du titre continental chez les garçons, la qualification des Lionnes aux Jeux olympiques de Paris en 2024. Chez les U18, il faudra se qualifier pour la Coupe du monde U19. Il y a aussi la professionnalisation en trouvant un championnat d’élite de huit équipes. Pour cela, il faut des équipes avec des moyens solides. La petite catégorie fait également partie des priorités. Il faudra en outre aider nos entraîneurs à se perfectionner. Je pense à Mamadou Guèye ‘’Pabi’’, Sir Parfait Adjuvon, Madiène Fall, Birahim Gaye, Mouhamed Sène pour ne citer que ceux-là. Ce sont des jeunes qu’il faut encadrer pour leur permettre de progresser.

 

 

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