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Démission de députés ou maires devenus ministres : « Sonko n’est pas la loi, il faut légiférer d’abord »

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Député ou ministre, maire ou ministre, président de conseil départemental ou ministre… Le choix s’impose. Le délai d’un mois donné par le Premier ministre Ousmane Sonko à Birame Souleye Diop, Serigne Gueye Diop, Maïmouna Dièye, Yankhoba Diémé, Alioune Sall, Cheikh Tidiane Dièye… ne repose sur aucune base légale. L’Obs a interrogé Dr Abdoul Aziz Mbodj, juriste, qui estime que le flou continue à être entretenu autour de la loi n°96-06 du 22 mars 1996 (modifié par la loi n°2002.14 du 15 avril 2002) qui déclare : « ne peuvent être maires ou adjoints, ni en exercer même temporairement les fonctions : – les agents et employés des administrations financières de la commune où ils exercent ; – les ambassadeurs ; – les présidents de conseil régional ou président de conseil rural. » Aida Mbodj en avait fait les frais lorsqu’elle était en même temps députée et présidente de conseil départemental de Bambey.

Le secrétaire national à la communication pour le Parti républicain pour le progrès (PRP) d’insister sur le fait qu’on peut être ministre et maire, aucune loi ne l’interdit.

« Le vœu du président Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko n’a pas de fondement légal », a-t-il tranché, convaincu que le programme d’un parti politique n’est pas une loi et qu’il fallait légiférer d’abord avant de faire une telle déclaration. Pour Abdoulaye Diallo, membre du bureau politique du PS, un mandat électif procure plus de légitimité politique. Autrement, démissionner de son poste de maire ou de président de conseil départemental, c’est compromettre sa carrière politique. Une ignorance totale des réalités socio-politiques voire du mode d’organisation et de fonctionnement de l’Etat central ainsi que de ses démembrements.

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