Coordonnateur de Pastef à Yeumbeul Sud, Dr Seydou Diallo avait été placé en garde à vue pour «atteinte à la sûreté de l’Etat, appel à l’insurrection et appel à la violence ».
Quant à la Dre Aminatou Françoise Adégniiké Bangbola, son nom était apparu lors du troisième interrogatoire, sous le régime de la garde à vue, de Dr Babacar Niang, patron de la Suma Assistance placé sous contrôle judiciaire pour homicide involontaire et non-assistance à personne en danger. Les enquêteurs avaient noté qu’Ousmane Sonko avait été reçu à Suma Assistance par Dre Aminatou Françoise Adégniiké Bangbola qui l’avait hospitalisé. « Or, il se trouve que ce médecin est un gynécologue et n’est pas inscrite à l’ordre des médecins du Sénégal. Par conséquent, elle n’a pas la qualité d’exercer au Sénégal », soulignaient les policiers dans leur pv de synthèse.
Interpellé par rapport à ces faits et sur les raisons pour lesquelles il employait une personne dans sa structure médicale « qui n’a pas le droit d’exercer au Sénégal », Dr Niang avait indiqué que l’inscription d’un médecin à l’université validait sa possibilité de travailler dans une structure médicale au Sénégal. Il ajoutait que les diplômes du Bénin étaient valables dans notre pays.
Dr Niang poursuivait en renseignant que Dre Aminatou Françoise Adégniiké Bangbola était aussi médecin généraliste.
Suite à une réquisition en date du 27 mars, l’Ordre national des médecins du Sénégal indiquait néanmoins que Dre Aminatou Françoise Adégniiké Bangbola était inscrite sur leur tableau, à la section A, sous le numéro A 516/P, au titre de l’année 2023. Mais, selon ses enquêteurs – comme l’a soutenu d’ailleurs le procureur général lors de sa conférence de presse – cette inscription aurait été faite quand l’Ordre a reçu la réquisition.
Libération