Placé sous mandat de dépôt mardi dernier, Pape Alé Niang séjourne depuis au Pavillon spécial. Face à la presse, ce lundi, le ministre de la Justice l’a présenté comme un « multirécidiviste », contrairement à Me Babacar Ndiaye qui vient d’être libéré dans le cadre de l’affaire Juan Branco.

« Un influenceur subversif »

« Ses attaques visant à saper le moral des troupes, c’est récurrent. Pareil pour ses appels à l’insurrection. Auparavant, des journalistes ont même dit qu’ils vont se porter garants pour qu’il n’en parle plus. Je constate que personne ne peut se porter garant. Et c’est normal parce que c’est sa liberté. mais la liberté, on l’assume. D’après ma compréhension, ce qu’il fait, ce n’est pas du journalisme. En dehors de lui, aucun journaliste n’est arrêté au Sénégal. Il est arrêté comme influenceur subversif, invitant à sortir, brûler…. Quand quelqu’un se comporte comme ça, l’Etat assume sa responsabilité », a expliqué Ismaila Madior Fall.

Le Garde des Sceaux de préciser en outre que le contrôle judiciaire du patron de Dakarmatin a tout simplement été révoqué. « Le contrôle judiciaire signifie qu’on vous accorde la liberté aux conditions ci-dessus. Si ne respectez pas les conditions, le juge est obligé de le révoquer. Critiquer le pouvoir ne doit pas servir de certificat d’impunité. Ce n’est pas parce que vous le faites, vous êtes un héros, qu’on ne doit pas vous poursuivre. Si vos comportements, actes et propos, sont de nature compromettre la sécurité et à violer la loi, la loi s’abat sur vous. C’est aussi simple que ça », a-t-il éclairé.