Bocar Samba Dieye se dit très inquiet quant au dénouement de l’affaire l’opposant à la CBAO. Alors que la justice a vidé ce dossier, il y a de cela 15 ans, l’opérateur économique peine toujours à rentrer dans ses droits.
Président de l’Association des clients et sociétaires des institutions financières (ACSIF), Famara Ibrahima Cissé, qui a pris part à cette rencontre avec la presse, indique : « Depuis 2008, les biens de Bocar Samba Dieye ont été saisis par la banque et vendus de manière illégale. Et la justice a tranché pour demander à ce que la CBAO dédommage Bocar Samba Dieye, à hauteur de 11,5 milliards de francs Cfa. Depuis lors, plusieurs actes d’appels ont été réceptionnés par Bocar Samba Dieye. Parfois même des appels qui ne se justifient guère et qui viennent s’ajouter à d’autres appels qui sont sur place. Parce que depuis lors, la CBAO use de stratagèmes pour allonger la procédure, en quelque sorte, un abus de procédure. »
« Ce qui fait que nous sommes très inquiets par rapport à ce qui va advenir. Parce que les nombreux appels ont entrainé même des appels sur appels. C’est-à-dire pour un même dossier, la banque a eu à produire deux appels successifs. Donc, ce qui ne relève pas du droit et qui fait qu’aujourd’hui, nous sommes très inquiets par rapport à l’issue de cette question », se préoccupe-t-il, selon Sud Quotidien.
Derrière cette situation, le président de l’ACSIF voit la main de l’État marocain : « C’est une banque qui est portée par un pays en réalité. La CBAO a le soutien de son pays d’origine, en l’occurrence le Maroc. »
C’est dans le même sillage qu’il interpelle l’État du Sénégal et même toute la population sénégalaise à le soutenir dans ce combat. « Nous ne demandons pas une implication de l’État dans les affaires de la justice mais comprenez que Bocar Samba Dieye a besoin d’un soutien. Il a besoin du soutien de la population, mais aussi, il a besoin du soutien de son État comme la CBAO qui en bénéficie avec son État d’origine », invite M. Cissé.
« Tout au début, il y avait un protocole que Bocar Samba Dieye a signé par méconnaissance. Autrement dit, il y a des clauses que le protocole ne respectait pas. C’est pourquoi, lorsque nous avons attaqué ce protocole qui a été signé par méconnaissance, la cour avait décidé de le casser. Et ce protocole n’existe plus. On a demandé à la banque d’apporter les papiers justifiant que Bocar Samba Dieye lui doit de l’argent. La banque n’a aucun papier qui prouve que Bocar Samba lui doit 7 milliards au point de saisir ses biens et de les vendre. Dès lors, le tribunal a demandé à ce que, ses biens déjà vendus, la CBAO le dédommage à hauteur de 11,5 milliards », a-t-il rappelé.