Le sélectionneur national a fait face à la presse à la veille du match amical contre le Gabon au stade de La Licorne (19h30 GMT). Aliou Cissé a dit l’importance de cette affiche en direction des échéances à venir.

«Ce sont deux matchs importants pour nous dans la mesure où j’ai appelé 31 joueurs. L’objectif est de donner du temps de jeu à certains qui n’avaient pas l’habitude de jouer avec nous, mais aussi d’intégrer les nouveaux venus et leur donner du temps de jeu. Peut-être que sur ces deux matchs-là, vous aurez une équipe différente de ce que le peuple avait l’habitude de voir. Ces deux rencontres nous permettront d’avoir un très bon noyau pour les matchs du mois de juin. On respecte le Gabon et le Bénin, surtout que cela peut nous permettre de rebondir. On veut gagner, c’est important pour nous. »

« La joie de retrouver la sélection »

« On a un nouveau statut en Afrique, on sera attendu partout, avec ces grands joueurs qu’on a. C’est normal. Mais on travaille et on progresse depuis quelques années. Aujourd’hui, on ne nous parle plus de problème de bloc bas ou de bloc haut. On est capable d’évoluer sur beaucoup de systèmes qui font, à un moment donné, qu’on contourne les blocs même s’ils sont bas. C’est le travail de toute une équipe. Mais rien ne sera maintenant facile pour nous. On est conscient de ça. Demain (contre le Gabon) et mardi (face au Bénin), on aura encore en face de nous deux équipes motivées parce qu’elles vont affronter le Sénégal. On a fait cinq séances depuis lundi. L’ambiance de travail et du groupe est bonne, les garçons sont arrivés avec beaucoup de motivation et cette joie de venir retrouver la sélection. »

« Arrière droit, un poste problématique »

« C’est un vrai que ce côté droit devient problématique dans la mesure où Youssouf Sabaly a arrêté et que Krépin Diatta est suspendu. On a aussi ce même problème à gauche, avec l’absence de Fodé Ballo-Touré. C’est pourquoi, on a amené un jeune comme Mikayil Faye (Barca B). Aujourd’hui, on a peu de joueurs sur les côtés. C’est donc l’occasion pour nous de changer de système et essayer de voir et de pallier ces absences-là. Mais ce n’est pas un gros problème. Comme je l’ai toujours répété, ce n’est pas un problème de poste mais de positionnement. »

« Beaucoup de défenseurs centraux, ce n’est pas un problème »

« C’est un choix sportif, parce qu’on a deux matchs et nous comptons jouer sur la polyvalence des joueurs qui ont la capacité de jouer dans l’axe et sur les côtés. Ce n’est pas un problème. Ce qui est important, c’est notre animation qui nous permet de bouger. On peut pallier le manque de latéraux en jouant autrement. »

« L’aventure de trop ? Non »

« Aventure de trop sur le banc ? Non ! Ce sont des spécialistes du football qui mettent ce débat sur la table. Les supporters quand je les entends, ils sont très satisfaits de leur entraîneur et demandent qu’il continue son travail. Moi, je suis un jeune entraîneur, je n’ai à peine que 10 ans de carrière quoi (Rires). Il faut arrêter ! Vous me traitez comme si j’avais 70 ans dont 40 dans le métier. J’ai fait 4 CAN et 2 Coupes du monde, mais mon objectif, ce n’est pas ça. Dix ans, ce n’est rien du tout dans ce métier. Je ne suis pas fatigué, j’espère pratiquer jusqu’à 70 ans. Aujourd’hui, on a un groupe compétitif, on est en train de le régénérer. J’ai la confiance des décideurs. Que les gens ne s’inquiètent pas de ma force mentale, ma tête y est toujours. »

« Le Ramadan n’a pas d’impact »

« Avant d’être des footballeurs, ce sont des êtres humains qui ont une religion. Moi, je n’impacte pas sur ça mais cela ne change en rien mes méthodes d’entraînement. Hier, on a doublé le volume de travail (Rires). Toutefois, on a aménagé les horaires à cause du Ramadan pour les ménager, on écoute leurs corps. On est un pays musulman, donc le football ne doit pas nous empêcher de suivre notre foi. »

« On n’a pas évolué en 3-5-2 à la CAN »

« On n’a pas évolué en 3-5-2 à la CAN. On joue avec un 4-3-3 classique et en 4-3-3 hybride. On avait préparé ce système depuis le mois d’octobre contre le Cameroun (1-0). On a enchaîné beaucoup de matchs dans ce système-là, ce qui nous a valu beaucoup de satisfactions. On avait marqué 9 buts sur 4 matchs à la CAN. On faisait partie des équipes qui avaient concédé le moins d’occasions dans cette compétition. On avait pris 2 buts, dont l’un sur corner et l’autre sur pénalty. Donc, on n’a pas un problème de système. Les joueurs connaissent ce système-là et le maîtrisent très bien. On a aussi essayé le 3-5-2. J’ai des joueurs de très haut niveau, donc c’est l’envie de jouer ensemble et de partager des objectifs communs qui sont les plus importants, mais pas le système». »