Le Collectif pour la défense des intérêts de Kaolack, composé d’adjoints au maire, d’anciens conseillers municipaux et de mouvements citoyens, a fait face à la presse ce vendredi pour informer l’opinion d’une plainte déposée auprès du procureur et d’une lettre d’information adressée au préfet de Kaolack. En cause, une escroquerie présumée portant sur les deniers publics.
« A la date du 25 septembre 2023, une conseillère municipale a procédé au retrait cumulé de la somme de 30 millions de FCfa pour le compte de trois Associations sportives et culturelles se trouvant dans la zone périphérique de Médina Baye. Pourtant, aucune ASC n’a reçu de subvention de la municipalité. Pis, cela s’est fait sans virement ni transfert de crédits, mécanismes prévus par la législation de la comptabilité publique pour modifier la répartition des crédits budgétaires à l’intérieur d’un même programme. Ces faits finissent de convaincre du caractère frauduleux des moyens mis en œuvre pour obtenir ces fonds », a argumenté Mame Biram Faye, ex conseiller municipal.
« Entendu qu’aux termes des dispositions de l’article 153 du Code pénal, est coupable d’escroquerie portant sur les deniers publics toute personne désignée au premier alinéa de l’article 152 dudit Code, toute personne qui aura obtenu ou tenté d’obtenir frauduleusement une quelconque somme d’argent ou des avantages matériels indus, est punie par la loi. Entendu que les agents civils d’une collectivité publique ou les personnes revêtues de mandat public sont tous visés », a-t-il dit avant d’ajouter : « L’article 2 du décret 2011 – 1880 du 24 novembre 2011 portant règlement général sur la comptabilité publique stipule que les deniers appartenant ou confiés à l’Etat ou autre organismes sont des deniers publics. Ces fonds en cause inscrits au budget de la commune de Kaolack sous le compte 64520, subventions aux associations sportives et culturelles sont concernés. »
Les membres du Collectif ont indiqué que les fonds retirés et utilisés à d’autres fins, les ont motivés à saisir le préfet et à déposer une plainte. Ainsi, ils appellent les populations de Kaolack à rejoindre le mouvement pour mener ce combat d’intérêt public.
Ndiaye Kébé BIAYE
Correspondant à Kaolack