Le coach des Lions a fait hier le bilan du rassemblement d’Amiens, sanctionné par deux victoires sur le Gabon (3-0) et le Bénin (1-0). De bon augure, déclare Aliou Cissé, pour les troisième et quatrième journées des éliminatoires du Mondial 2026 de football contre la RD Congo et la Mauritanie, prévues les 3 et 10 juin prochains.
« Il était important, après cette CAN là, de rebondir. C’est ce qu’on a fait. Cela nous a permis d’ouvrir le groupe, de donner du temps de jeu à l’ensemble des joueurs sauf les blessés (Ismaila Sarr, forfait après le premier match, Arona Sangante, Pape Gueye, Abdoulaye Niakhaté Ndiaye). On a eu le contrôle du ballon, tournant un peu trop autour du bloc. Mais c’est eux qui ont des occasions. On a manqué de verticalité, de profondeur. En seconde période, on a changé un peu plus pour pouvoir les percuter. Et on a vu la différence. »
« L’apport de Habib Diarra sur le côté »
« On a réajusté sur le positionnement vu qu’on avait la possession de la balle. C’était important d’avoir un joueur de percussion sur le côté. Et Habib Diarra est capable de le faire. Formose Mendy a été recadré dans le milieu, pour plus de largeur et pouvoir étirer cette équipe béninoise. »
« Gagner, c’est important pour le mental »
« Le bilan est très intéressant. Ce n’est jamais facile d’avoir 31 joueurs. L’état d’esprit est très bon, on a bien travaillé à l’entraînement. On n’a pas eu beaucoup de temps dans la préparation d’autant qu’on a eu deux équipes. Dans l’ensemble, gagner, c’est important pour le mental, par rapport aux objectifs qui nous attendent au mois de juin. Il y a des garçons qui ont marqué des points. Ça me tenait à cœur sur ce deuxième match-là. Cela rajoute à la concurrence, avec un peu de qualité et de quantité. C’est ce que nous voulons. Cela nous permettra, par rapport aux blessures, suspensions, méformes et manque de temps de jeu, de puiser sur ce réservoir et laisser notre équipe toujours compétitive. Au delà des deux victoires, c’est surtout l’ambiance du groupe… Après la défaite à la CAN, les garçons sont revenus très motivés. C’est de bon augure pour la suite. »
« Formose n’apportait grand-chose… »
« Face à ces blocs, cela ne suffira pas de tourner autour. On a évolué en amenant Habib Diarra sur le côté pour avoir plus de verticalité. Parce que Formose Mendy n’apportait pas grand-chose sur le plan offensif. On sait l’importance d’Ismaila Sarr. Il est capable de percuter, d’apporter le surnombre. »
« Il faut être patient »
« Il faut compter aussi sur l’adversaire qui a fait un très bon match, en nous contenant en première période. Quand vous jouez contre une équipe qui ne donne pas beaucoup d’espaces, il n’y avait pas de profondeur, il faut être patient. Cela a été un match difficile. En choisissant le Bénin, c’est ce qu’on voulait. C’est une équipe capable de bien jouer, d’apporter de la densité dans les duels. »
« Mon 100e match avec le Sénégal »
« Les gens parlent souvent de longévité. C’est peut-être sur le continent africain. Je ne suis pas le seul sélectionneur à rester en poste depuis plus de 5 – 10 ans. Les sélections ont changé, il faut le savoir. On ne peut pas entraîner une équipe et faire des résultats au bout de deux ans. On connaît notre groupe parce que cela fait un bon bout de temps qu’on est en place. Après, honnêtement, je ne connais pas le nombre de matchs. 97, 98 ou 100, je ne m’en suis jamais préoccupé. C’est surtout de bien préparer ces matchs, essayer de les gagner. Je suis satisfait bien sûr, c’est un honneur, une fierté. C’est la confiance de la Fédération, des joueurs et aussi le travail de tout un staff – mes adjoints, Kara Thioune (média officer), l’intendance, le corps médical, les gars de la BIP… On est très fier de réaliser ces performances, heureux de la confiance des décideurs en ce qui nous concerne. »
