Ndella Madior Diouf placée sous mandat de dépôt jeudi soir pour homicide involontaire, maltraitance sur des enfants et exploitation d’une pouponnière sans autorisation, l’enquête de la Brigade de protection des mineurs de la Sûreté urbaine se poursuit autour de la pouponnière Keur Yeurmandé ouverte et exploitée depuis 2022 dans l’illégalité totale.

Selon Libération, les 48 bébés qui étaient dans la pouponnière située à Sacré-Cœur récupérés, le personnel embarqué pour les besoins de l’enquête, les policiers ont poursuivi leurs investigations hier. Aucun membre du personnel n’était qualifié. Pire, ces derniers ont confirmé que deux nourrissons étaient effectivement décédés suite à une « dénutrition ». L’un d’eux a révélé que des avortements clandestins ont été perpétrés dans la pouponnière avant que Ndella Madior ne récupère les bébés.

Auteure d’une plainte, la femme, qui réclamait son bébé « donné » après accouchement à la pouponnière, s’était ainsi vu réclamer 5 millions de FCfa pour les « frais ». « C’était un business pour elle », a lâché un membre du personnel, estimant que la mise en cause n’avait aucun sentiment pour les enfants et qu’elle recevait énormément d’argent des gens célèbres à qui elle faisait croire qu’un tel ou tel enfant portait le nom.