Le procureur de la République a requis un mandat d’arrêt international à l’encontre de l’un des avocats d’Ousmane Sonko, Me Juan Branco.

« Après avoir la compilation des déclarations, écrits et posts à travers tout support du sieur Juan Branco, il a été relevé des éléments qui, manifestement, sont de nature à engager sa responsabilité pénale », se justifie le maitre des poursuites qui décide ainsi de l’ouverture d’une information judiciaire pour les « faits qualifiés de crimes et délits ».

Après avoir porté le « combat » sur les réseaux sociaux, lors des émeutes nées de la condamnation de Sonko à deux ans de prison ferme par la Chambre criminelle de Dakar, le 1e juin dernier, l’avocat français avait organisé une conférence de presse à Paris pour annoncer une demande d’enquête déposée sur la table du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) contre le président Macky Sall et des tenants de son régime pour « crimes contre l’humanité ». Les manifestations avaient fait 16 morts et des dégâts matériels importants.

Seulement, Me Branco est lui aussi sous le coup d’un signalement du ministère français des Affaires étrangères qui lui reproche notamment d’avoir publié les noms de plusieurs agents de l’État, ainsi que leur numéro de téléphone, adresses mail et numéro de matricule.