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Sénégal : l’apport énorme de la BAL sur l’économie locale

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Le Monde Afrique a organisé ce jeudi 26 octobre, à Koumassi (Côte d’Ivoire), une Table ronde dénommée « L’Afrique au centre du jeu ». Avec d’éminents intervenants comme Jimmy Adjovi-Boco (Diambars), Gévrise Emane (Fédération française de judo), Ibrahima Wade (coordonnateur des JOJ), Seyni Seck (ancienne capitaine des Lionnes du Sénégal, présidente de la commission de football féminin à la FSF), Amichia François (COCAN) ou encore Amadou Gallo Fall (président Basketball Africa League).

Etant intervenu sur le thème : « Le sport, un business pas comme les autres », Gallo Fall a d’emblée déclaré que les « retombées économiques pour le continent ne sont pas encore à la hauteur de l’énorme potentiel qui s’y trouve. D’un point de vue des talents, ils quittent le continent pour se développer. D’un point de vue économique, le sport n’apparaissant que très rarement dans les politiques de développement et figurant hors du champ des investisseurs publics et privés. »

« Un changement de paradigme nécessaire, d’abord avec la multiplication et la diversification des acteurs, et avec le passage à une logique d’investissements dans la durée »

« Selon de récentes estimations, le sport ne représente encore que 0,5 % du PIB africain. Contre 2 % du PIB dans les autres régions du monde. Le potentiel est énorme. Pour prendre son essor, le développement du secteur sportif nécessite un fort investissement, à la fois de la puissance publique et de partenaires privés. Un changement de paradigme nécessaire, d’abord avec la multiplication et la diversification des acteurs, et avec le passage à une logique d’investissements dans la durée », a dit celui qui est aussi intervenu sur le premier panel : « L’Afrique, terre de sportifs mais pas encore terrain de sport ».

Depuis la salle Agora Koumassi, l’ancien vice-président de NBA Afrique constate tout de même que la donne est en train de changer. « Prenons l’exemple du basketball et de ce que nous construisons avec la BAL et la NBA. Un projet qui a débuté il y a plus de 20 ans dont la BAL est l’aboutissement aujourd’hui qui a été jalonné de plusieurs étapes : 2003 : création de BWB ; 2010 : ouverture du bureau NBA Africa à Johannesburg, 2019 : création de la Basketball Africa League ; Concrètement au Sénégal, notre apport direct sur l’économie locale au décompte final, était estimé à plus de 5 millions de dollars. Nous avons engagé plus de 40 fournisseurs locaux (les petites et moyennes entreprises sénégalaises) dans les différentes industries (l’hôtellerie, les médias, fournisseurs d’accès internet divertissement, mode, restauration, sécurité, création de contenu et transport) ; le déploiement à Dakar, au Caire et à Kigali a permis à plus de 70 000 fans d’assister à ce tournoi. L’engouement dans les arènes, les différentes fans zones et à travers le monde a été incroyable ; avec la diffusion de nos matchs dans 214 pays et territoires à travers le monde, la BAL est un véritable levier de promotion des entreprises africaines. Nous voulons être un acteur majeur et un précurseur au sein de l’industrie naissante et dynamique du sport en Afrique et soutenir les talents locaux, les entrepreneurs et les professionnels africains. Les compétences de notre jeunesse et leur expertise spécifiques peuvent contribuer davantage à la croissance du basketball, de l’industrie du sport africain et de notre continent. »

« La BAL, un grand succès et un excellent retour sur investissement »

D’un point de vue investisseur, a-t-il ajouté, le Rwanda Development Board a renouvelé son partenariat avec la BAL pour 5 ans. Le pays de Paul Kagamé ayant développé une solide politique d’investissement dans le sport (PSG, Arsenal, Bayern, African Football League) pour développer le tourisme et l’attractivité de leur pays.

« Le partenariat avec BAL est un pilier de leur stratégie. Au cours des trois dernières années, ils ont connu un grand succès et un excellent retour sur investissement, et nous sommes impatients d’aller beaucoup plus loin ensemble. La BAL a démontré sa capacité à rassembler, a généré du business et de la valeur de manière directe et indirecte. En Afrique, l’économie du sport, combinée avec l’énorme potentiel des sportifs du continent, peut être un accélérateur de développement économique et social », a-t-il terminé.

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