La Direction technique nationale a réuni ce lundi les membres de staff technique des différentes sélections nationales de football.
Le dernier rendez-vous remonte à deux ans. Cette fois-ci, pendant une journée, des thèmes comme la philosophie de jeu et le profil des joueurs sont développés. Le coach des Lions, Aliou Cissé, s’en est chargé tandis que Major Alioune Badara Sène a parlé de l’utilisation des équipements sportifs. Quant à Adama Mbaye, il a évoqué la question des infrastructures sportives, spécialement les centres de développements techniques de Toubab Dialao et Guéréo dont il a la charge.
Expertise et patriotisme
Pour le directeur technique national, Mayacine Mar, il est question de se retrouver, travailler mutuellement et créer une osmose entre les acteurs. Surtout qu’avec le réaménagement des staffs, beaucoup d’entre eux comme Ansou Diadhiou (adjoint des U20) sont des nouveaux. Le tout, pour continuer à gagner en Afrique et dans le monde comme cela a été le cas avec les 5 trophées continentaux en une année dont la CAN sénior au Cameroun en début 2022. Une occasion pour le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF) d’afficher sa fierté à l’endroit de la DTN qui a toujours cru en l’expertise locale. Expertise et patriotisme car, d’après Me Augustin Senghor, en 2012, le coach des Lions, Aliou Cissé, avait tout laissé en France pour venir travailler au Sénégal. D’abord chez les Olympiques en tant qu’adjoint de feu Karim Séga Diouf puis chez les A.
« Nous avons eu raison de croire en vous » (Me Senghor)
De la même manière, Me Senghor milite pour qu’on accorde la nationalité sénégalaise au technicien français Régis Bogart. Il voit en l’adjoint des Lions un modèle, lui qui n’a jamais quitté le navire. Au sujet des coaches des autres catégories, il affirme : « C’était facile de dire qu’on croit en vous. Ce qui a été difficile, c’est de nous avoir montré que nous avons eu raison de croire en vous. Tout n’est pas parfait mais les avancées, ce sont des trophées mais aussi des performances pas encore réalisées. Comme dans le football féminin. Il y a eu des avancées avec Bassouaré Diaby et Mame Moussa Cissé qui l’a amené à un niveau jamais atteint. Il y a donc une suite et pas une fin. Pareil pour le Beach Soccer, pionnier dans les trophées continentaux. J’avais dit au DTN que ce n’est pas maintenant que les autres ont suivi que le Beach soccer sénégalais va reculer. Il faut continuer à travailler », a-t-il suggéré tout en rassurant sur l’amélioration des conditions des sélectionneurs nationaux. Il admet que certains clubs payent plus, une situation qu’il faudra revoir dans la mesure des moyens à disposition. Ce qui va dans la logique du maintien des performances.
« La construction de la victoire se fait dans la patience »
« Le potentiel a toujours été là, c’est possible de le capitaliser. Nous sommes respectés dans le monde, nous avons les meilleurs coaches de ce monde, des encadrements de haut niveau. Même s’il y a certains aspects qu’il faut maitriser. On avait dit qu’il faut que le Sénégal commence à gagner. Là, il faut continuer. D’où le cadre de cette réunion. La construction de la victoire se fait dans la patience. Nous ne bougerons pas de ça. La preuve, on a amené de très jeunes U20 aux Jeux africains d’Accra pour leur permettre d’emmagasiner de l’expérience en vue des échéances futures (UFOA et CAN U20). Je vous dis déjà merci de ce que vous allez faire pour nous rapporter d’autres trophées. Car nous devons monter en puissance sur le plan des activités et de l’amélioration de l’environnement. Mais soyez sûrs que nous ferons tout pour que vos conditions soient réunies », a-t-il promis.
Au delà de la philosophie de jeu, de l’intendance et des infrastructures sportives, l’autre enjeu pour la DTN est de faire en sorte que le Sénégal soit présent lors de la prochaine Coupe d’Afrique de Futsal. Reconnaissant ici que la patience commence à être trop longue, le patron de l’instance fédérale rappelle que la composition des staffs nationaux est lancée. Et qu’il faut dès lors avoir un championnat.
