Après avoir pris le contrôle de Rostov-sur-le-Don, et alors que ses hommes se rapprochaient de Moscou, le chef du groupe paramilitaire Wagner Evguéni Prigojine a annoncé samedi soir avoir donné l’ordre à ses troupes de retourner dans leurs bases. Le Kremlin annonce que Prigojine va partir en Biélorussie et que l’enquête le visant va être abandonnée, tandis qu’aucun combattant de Wagner ne sera poursuivi pénalement.
• Dans une série de messages audio, le chef du groupe Wagner Evguéni Prigojine avait appelé au soulèvement contre le commandement russe. Il accusait l’armée d’avoir bombardé des camps militaires du groupe Wagner. Affirmant mener une « marche pour la justice » et non un « coup d’État militaire », Evguéni Prigojine s’était dit « prêt à mourir » avec ses 25 000 hommes pour « libérer le peuple russe ».
• Dans la matinée, le patron de Wagner avait annoncé que ses forces, jusqu’à présent déployées en Ukraine, avaient traversé la frontière et étaient entrées dans Rostov, où se trouve le quartier général du commandement sud de l’armée russe, d’où sont coordonnées les opérations militaires en Ukraine. Depuis, la présence des combattants de Wagner avait été signalée dans au moins trois régions russes : Rostov, Voronej et Lipetsk.
• Après l’annonce du retour des hommes de Wagner dans leurs bases, le Kremlin a communiqué. Vladimir Poutine, qui avait plus tôt qualifié la rébellion de « menace mortelle » et a promis qu’il ne laisserait pas une « guerre civile » se produire, remercié Alexandre Loukachenko, le président biélorusse, pour son rôle dans l’accord trouvé avec Evguéni Prigojine pour interrompre les troubles. La présidence russe a indiqué que le chef du groupe Wagner va partir en Biélorussie et que l’enquête ouverte pour « mutinerie armée » contre lui sera abandonnée.
Rfi