Placé sous mandat de dépôt à la prison de Sébikotane depuis le 31 juillet, pour 8 chefs d’inculpation alliant des délits et crimes présumés, le leader de Pastef a écrit, le 3 août, au greffier en chef du Tribunal de Dakar.

Dans la lettre intitulée « acte de non acquiescement » au jugement rendue le 1er juin dans l’affaire Adji Sarr, il écrit : « Monsieur le greffier en chef, d’administrateur des greffes, j’ai été jugé et condamné par la Chambre criminelle du tribunal de grande instance hors classe de Dakar, le 1er juin 2023 (jugement numéro 67 statuant en audience spéciale). J’ai été arrêté le vendredi 28 juillet à mon domicile et écroué à la maison de correction de Sébikotane le 31 juillet 2023 ».

Il ajoute : « J’ai donc l’avantage, depuis cette maison de correction, de vous informer de ma décision et ma volonté de non acquiescement au jugement susvisé, pour transcription dans les registres du greffe ; ce qui entraîne d’office son anéantissement, conformément aux dispositions de l’article 31 de la loi 2016.30 du 8 novembre 2016 ».

A rappeler qu’Ousmane Sonko avait avancé ces mêmes arguments, défendus aussi par ses avocats, aux enquêteurs lors de son audition dans les locaux de la Brigade des affaires générales (BAG) avant de garder le silence. Il avait signé les trois procès-verbaux d’interrogatoire par « le contumax » en référence à sa condamnation à deux ans de prison ferme pour « corruption dans la jeunesse ».