En Conseil des ministres hier, le président Macky Sall a donné la date du 24 mars 2024 pour la tenue de l’élection présidentielle. Ce qui va à l’encontre de la date (31 mars) annoncée par le Conseil constitutionnel le même jour. Au micro de la Rfm, le candidat Mamadou Diao dit Mame Boye Diao parle d’une « décision sans équivoque, une évidence ». « Il y a des débats qui n’ont pas lieu au Sénégal », a-t-il estimé, convoquant l’article 92 de la Constitution qui dit que les « décisions du Conseil constitutionnel sont opposables à tous ».
A ses yeux, « la date du 24 mars n’a aucune valeur juridique », vu que le CC a été plus loin en décrétant plutôt le 31. Une manière de dire qu’il n’y a pas de décision plus complète et que tout ce qui se fera ailleurs n’est que « volonté de ralentir le processus voire une tentative de sabotage en maintenant la tension ambiante ».
Le maire de Kolda d’ajouter que le Dialogue national a invoqué des événements religieux pour proposer le 2 juin mais cela ne peut empêcher la tenue correcte d’une élection. « Si le président de la République ne veut pas aller aux élections, qu’il laisse les autres le faire et montrer que, dans notre pays, il y a trois institutions fortes : l’exécutif, le législatif et le judiciaire. Si l’un d’eux est défaillant, l’autre pourra le ramener à l’ordre. Si le prestige du Sénégal compte, c’est le président qui doit être le premier à applaudir cette décision », a-t-il conclu.