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Mame Boye Diao : « Il n’est pas envisageable pour moi de ne pas passer l’étape des parrainages »

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Invité par Emedia, Mame Boye Diao n’a pas émis de crainte quant à l’étape de filtrage qu’est le parrainage en direction de l’élection présidentielle du 25 février 2024.

« Il n’est pas envisageable pour moi de ne pas passer l’étape des parrainages. Je suis maire de Kolda pour régler les préoccupations des Koldois. Donc, les Koldois vont régler ce problème. Le parrainage est très délicat mais avec l’expérience que nous en avons eu, ce qui m’importe, c’est d’avoir des parrains sûrs pour être certain de passer. Il n’est pas évident d’avoir 60 000 parrains sûrs dans ce pays. A l’heure où je vous parle, les délégations régionales sont en train de faire leur compilation. Avant même le terme, j’atteindrais l’objectif fixé. Je n’accepterai pas qu’on crée un prétexte tel qu’il soit ou, à défaut, je prendrai les mesures qu’il faut pour y faire face », a indiqué le leader de la Coalition pour un Sénégal nouveau.

« Si appartenir à une gouvernance avec Macky Sall disqualifie quelqu’un pour une candidature… »

Critiqué pour avoir accompagné le président Macky Sall pendant des années et vouloir, derrière, amorcer le changement, l’ex directeur général de la Caisse des dépôts et consignation (CDC) répond : « Alors, n’accordons de crédit à aucune classe politique. Parce que tous ces candidats émanent presque tous d’un régime à quelques exceptions près. Si appartenir à une gouvernance avec Macky Sall disqualifie quelqu’un pour une candidature, je voudrais que de la même manière que ceux qui ont exercé une quelconque responsabilité avec Wade soient disqualifiés et ceux qui étaient avec Senghor ou Diouf soient aussi disqualifiés. Si vous le faites, je suis d’accord. »

Au sujet des dernières nominations au niveau de la Commission électorale nationale autonome (CENA) et de son rôle, Mame Boye Diao déclare : « Le droit doit être dit pour tout le monde. Sur les mécanismes de compétition électorale pour un instrument qui est là depuis 2005, il faudrait qu’on respecte tous les mécanismes de compétition. Si la CENA doit être renouvelée, c’est prévu par la loi et les mécanismes de renouvellement sont prévus par la loi. Et vous savez qu’on ne peut pas renouveler intégralement la CENA parce qu’il y’en a dont les mandats ne sont pas arrivés à expiration. L’invite que je fais au chef de l’Etat, c’est qu’il faudrait qu’on règle la question de l’appartenance politique éventuelle qui est aujourd’hui née de la composition du dernier décret qu’il a pris pour mettre en place les nouveaux membres de la CENA. S’il y’en a qui ont été partisans, résolument, il n’est pas trop tard pour bien faire. Qu’on les écarte. Donc, qu’on respecte la loi. S’il y’a une seule personne dont le mandat n’est pas arrivé à expiration, remettons en place les bons outils. Le jeu électoral est une affaire sérieuse. Il ne faudrait pas qu’on crée tout de suite les germes d’une contestation électorale plus tard. Et si les préalables sont respectés je pourrais avoir confiance au fichier électoral. »

« Les gens du pouvoir comme ceux de l’opposition peuvent s’afficher avec des objectifs inavoués »

Par ailleurs, l’édile de Kolda dit n’avoir consulté lors de la mise en place du FITE (Front pour l’exclusivité et la transparence des élections). Même s’il en connait les objectifs. « Les gens du pouvoir comme ceux de l’opposition peuvent s’afficher avec des objectifs inavoués. Vous avez vu l’éclatement de Yewwi Askan Wi plus tard. Avant Yewwi, vous avez vu l’éclatement de l’inter coalition Yewwi – Wallu. Donc, je n’ai pas envie d’entrer dans un schéma où l’objectif apparent n’est pas l’objectif recherché. Je ne peux pas engager le destin des Sénégalais qui sont en train de m’accompagner dans un processus que je ne maîtrise pas. Mais dès ma déclaration de candidature, j’ai appelé tout de suite à des élections inclusives, des élections transparentes. Je n’ai pas besoin d’insister sur ce sujet », a-t-il assumé, sûr de n’être intéressé que par le destin du Sénégal.

A ce propos, pour finir, il affirme : « Sincèrement, je parle beaucoup avec les gens de l’opposition à des niveaux insoupçonnés. Je parle à des candidats déclarés parce que ce qui est important, c’est le destin du Sénégal. De la même manière je l’assume, je parle avec le candidat du pouvoir (Amadou Ba) comme je parle au président de la République (Macky Sall). Parce que je n’ai pas de clivage. J’ai fait le choix d’aller à la conquête des Sénégalais. On ne peut être une opposition nihiliste comme on ne peut pas être aussi un soutien aveugle du pouvoir. Quoi qu’on puisse dire, il faut accepter les avancées qui ont été faites par le régime en place sur certains sujets. »

 

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