Les populations de Thicath Diéry, village situé dans la région de Kaolack, à cheval entre la commune de Latmingué et celle de Keur Bouki (region de Kaffrine), ont égrené leur chapelet de doléances ce jeudi. À travers l’Association « Thicath Diéry thia canam », elles ont exprimé leur mécontentement. « Thicath Diéry est presque un village mis aux oubliettes par les gouvernants de ce pays, depuis le régime de Senghor jusqu’à nos jours. Parmi ces maux, on peut citer la pénurie d’eau qui est un liquide précieux, le manque de structures sanitaires. Le tout couronné par une absence notoire d’électricité. Pourtant, le village bénéficie d’un programme d’électrification rurale. Malheureusement, les populations attendent toujours. Une lueur d’espoir était permise avec l’installation de poteaux électriques », a indiqué Youba Dicko, membre de l’association.

Cette localité ne compte que sur ses propres moyens pour s’en sortir. Ladite association a construit les mûrs du cimetière, d’une mosquée avant de recruter deux enseignants en langue arabe pour l’éducation religieuse des enfants. En plus de distribuer des kits scolaires aux élèves. Un acte positivement apprécié par les populations.

Aujourd’hui, Thicath Diéry réclame une route bitumée et un CEM pour résorber le fort taux d’abandon. Surtout que les élèves qui réussissent au CFEE sont souvent orientés â Keur Ali Bassine, situé à 5 km de Thicath Diéry et d’autres vont à Latmingué, à 10 km du village. « Nous lançons un appel solennel au président de la République, Macky Sall, qui, dans son Plan Sénégal émergent (PSE), vise à électrifier tous les villages ruraux à l’image de Thicath Diéry. Nous adressons les mêmes doléances à Papa Mademba Bitèye, directeur général de la Senelec », a plaidé Youba Dicko. Sinon, prévient-il, les habitants menacent de boycotter l’élection présidentielle du 25 février 2024.

Ndiaye Kébé BIAYE

Correspondant à Kaolack