En ce mois béni de Ramadan, certaines familles et structures de travail procèdent à un réaménagement de leurs menus. Une chance que les détenus des Maisons d’arrêt et de correction (MAC) de Mbour et de Tamba n’ont pas.
Selon L’Obs qui s’est entretenu avec certains d’entre eux, faute de moyens financiers, ils sont contraints de réchauffer leur petit-déjeuner ainsi que les repas de midi qu’ils mangent à la rupture du jeûne. « Cela ne nous suffit guère car nous ne mangeons pas à notre faim. Et les plats de ‘fondé’, de ‘mouhamsa’ et de ‘lakh’ que l’administration pénitentiaire nous sert les samedi et dimanche à 17h en guise de diner n’existent que de nom car en ce mois béni de Ramadan, nous ne mangeons pas à notre faim. Chacun y va de son côté pour avoir de quoi grignoter », s’offusque un détenu de la MAC de Mbour.
A l’heure de la rupture, chauffer de l’eau chaude est un chemin de croix, des groupes se formant pour allumer chacun un fourneau. Un risque sanitaire avec la fumée et le gaz carbonique.