S’il admet avoir quitté les Patriotes en 2017, la tête de file du RPS assure que ce mouvement est composé, notamment, d’anciens membres de Pastef, surtout des responsables du parti établis dans la Diaspora.
S’ils ont décidé de tourner le dos à la formation politique lancée en 2014, c’est parce qu’il a senti que celle-ci a dévié de sa trajectoire initiale. «Pastef est à mon avis sorti du champ politique, a déclaré Cheikh Ahmed Tidiane Sall dans un entretien paru mardi dans L’Observateur. Pastef est dans la lutte armée, dans la rébellion, dans des manifestations violentes.»
Le coordonnateur du RPS signale que Ousmane Sonko n’est pas l’unique responsable de cette situation. «Nous avons notre responsabilité dans ça, assume-t-il. On ne pas accepter ça. Le devoir nous interpelle parce que le Sénégal nous appartient. Nous devons dénoncer la mutation du parti aujourd’hui.»
À Ousmane Sonko directement, Cheikh Ahmet Tidiane Sall reproche de prendre comme prétexte «ses problèmes personnels pour faire des règlements de comptes politiques». Il tranche : «Les dossiers judiciaires de Ousmane Sonko n’ont rien à voir avec la politique. Il n’a pas voulu assumer.»