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Joe Biden demande à Israël un «plan» pour «garantir la sécurité» de la population à Rafah

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La menace d’une offensive israélienne persiste dimanche 11 février contre Rafah, ville du sud de la bande de Gaza où le Hamas redoute « des dizaines de milliers de morts » parmi la population civile qui bénéficiera d’un « passage sécurisé » pour en partir, selon le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu.

■ Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a déclaré avoir ordonné à l’armée d’élaborer un plan visant à évacuer les civils de Rafah, où il prévoit de lancer une « opération massive » et de vaincre les derniers bataillons du Hamas. Après Gaza City, puis Khan Younès, Israël vise désormais une opération au sol dans cette ville jouxtant l’Égypte, à l’extrême sud de la bande de Gaza, dans le cadre de son offensive militaire contre le mouvement islamiste palestinien Hamas.

■ Le Hamas a averti samedi qu’une offensive sur Rafah pourrait faire « des dizaines de milliers de morts et de blessés » dans cette ville, où sont réfugiés des centaines de milliers de Palestiniens que le Premier ministre israélien veut évacuer, suscitant l’inquiétude à l’étranger. Benyamin Netanyahu a cependant promis aux civils de Rafah une évacuation « sécurisée ».

■ L’armée et l’agence de la sécurité intérieure israéliennes ont par ailleurs affirmé samedi avoir découvert dans la ville de Gaza un tunnel du Hamas sous le quartier général de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa). L’organisation, qu’Israël accuse d’être « totalement infiltrée » par le mouvement islamiste, a souligné que le bâtiment avait été évacué le 12 octobre.

■ Selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas, communiqué ce dimanche 11 février, 28 176 personnes ont été tuées à Gaza depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023. Il a fait état d’un total de 112 morts au cours des dernières 24 heures. Les victimes sont en majorité des femmes, des adolescents et des enfants. On dénombre également 67 784 blessés.

18h50 : [Reportage] Au Liban, le compte à rebours a commencé pour l’Unrwa

Dans ce camp de réfugiés de Burj el Barajne, c’est l’heure de la sortie des écoles. Sourires d’enfants dans ces ruelles étroites dont les murs sont couverts d’affiches et de slogans évoquant tous la cause palestinienne, rapporte notre envoyé spécial au Liban, Nicolas Falez. C’est à ces enfants que pense Issa Ghadban, cet habitant du camp est interrogé sur ce que signifierait ici la fin des opérations de l’Unrwa. « Au Liban, dans la diaspora palestinienne il y a 35 000 écoliers. Si les écoles ferment, ils iraient où ? Ces jeunes, ces enfants, ils iraient où ? Ils chercheraient de la drogue ? Ils se mettraient à voler », explique-t-il. Car ici, l’Unrwa, c’est l’école. C’est l’accès aux soins. C’est le ramassage des ordures. Ce sont des emplois et parfois une aide financière, pour une population qui à 80% vit en dessous du seuil de pauvreté. Le compte à rebours a donc commencé pour l’agence.

Au Liban, l’Unrwa pense encore pouvoir travailler durant le mois de mars. Ensuite, c’est le saut dans l’inconnu aux conséquences imprévisibles. « Cela mènerait certainement à une déstabilisation encore plus grande d’un milieu déjà extrêmement fragile. Un débordement de violence en dehors des camps serait aussi un énorme problème pour le Liban en tant que pays d’accueil », relève Dorothée Klaus dirige la branche libanaise de l’Unrwa. Des autorités libanaises ont déjà exclu de prendre en charge les réfugiés palestiniens en cas de cessation d’activité de l’Unrwa.

Rfi

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