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Idrissa Seck : « Ne pas marcher sur des cadavres pour arriver au pouvoir ou s’y maintenir »

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Des étudiants sénégalais de la
diaspora ont interpellé le 23 mars dernier aux États-Unis d’Amérique, Idrissa Seck sur des questions brûlantes de l’heure. Il s’agit de la question du troisième mandat, de la tension dans le pays, mais aussi de sa démarche politique que d’aucuns jugent tortueuse.

Sur la question du troisième mandat, le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) a fait dans le
clair-obscur. Il est en effet d’avis qu’un pilier central du projet Sopi était de faire du Sénégal une démocratie majeure où la transmission du pouvoir se fait à un rythme régulier dont la fréquence n’excède pas 10 ans, soit deux mandats de 5 ans. C’est ce qui justifie, selon lui, le combat qu’il a mené en 2012 contre Me Abdoulaye Wade. Et ce, «malgré l’immense affection que je voué à ce leader africain d’exception qui aurait pu, à l’image de Mandela, bénéficier d’une sortie honorable, n’eut été la trouble tentation d’un troisième mandat et d’une dévolution monarchique du pouvoir». Son souhait est de voir un Sénégal «où on ne marchera pas sur des cadavres pour arriver au pouvoir ou s’y maintenir».

Il rêve également d’être dans un Sénégal qui mène une diplomatie de bon voisinage, d’intégration africaine et de participation à la promotion de la liberté, de la paix et de la stabilité dans le monde.

Alors qu’il est accusé de tortuosité politique, Idrissa Seck indique qu’il est «invariablement et inlassablement, dans le même projet politique, du Sopi hier avec Me Abdoulaye Wade à aujourd’hui avec le parti Rewmi et dont les piliers demeurent constants. L’un de ces piliers est de faire du Sénégal un pays souverain, respecté par tous ses partenaires, doté de moyens sécuritaires appropriés notamment en équipements, personnels et infrastructures, pour faire face efficacement aux menaces extérieures, afin d’offrir aux citoyens, comme aux étrangers vivant parmi nous, un environnement pacifié et sécurisé pour l’exercice de leurs activités légitimes. Si je n’avais pas fait ce
que j’ai fait en répondant à l’invitation du Président Macky Sall de joindre nos forces pour éviter de classer notre pays en situation de tension, nous rendant vulnérables face aux attaques extérieures, ensuite de diminuer l’impact de la Covid-19 dont la fin a vu naître une autre crise mondiale avec la guerre en Ukraine, le Sénégal aurait pu rejoindre le Mali, le Burkina Faso, la Guinée dans l’instabilité, le terrorisme, le djihadisme».

Face aux étudiants, il a assumé ses choix. «Je ne regrette rien. La paix, la sécurité et la stabilité sont les conditions premières d’exercice de toute activité humaine. Mon objectif est atteint, le Sénégal a traversé cette tempête qui a emporté bien de nos voisins», se vante le
leader de Rewmi.

L’As

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