Le responsable APR, Cheikh Oumar Hann, s’est exprimé, au cours de l’émission Grand Jury (Rfm), sur l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko. Le leader de Pastef est en garde à vue depuis vendredi pour avoir confisqué le téléphone portable d’une femme gendarme qu’il accuse de l’avoir filmé à son insu. Pour le ministre de l’Education, Ousmane Sonko et les femmes, c’est toute une histoire. « Après Adji Sarr, c’est une femme gendarme qui est agressée. A sa place, j’aurai évité d’avoir des problèmes avec une femme. Surtout qu’il revenait de la mosquée. J’aurai demandé aux psychologues, psychanalystes de discuter autour de ça. Il pouvait s’attaquer aux hommes policiers qui ont tout le temps été là. Mais bon, peut-être que cela ne l’attire pas… Après, tous les politiques sont filmés. Quand on a la prétention de diriger un pays, on doit respecter les femmes », a-t-il relevé.

Cheikh Oumar Hann, en tant que citoyen, a pris acte du discours du procureur de la République, Abdou Karim Diop. Même s’il n’est pas surpris. « Personnellement, tout ce qui a été dit par le procureur, ça s’est passé comme ça. C’est lui (Ousmane Sonko) qui a fait le communiqué pour dire qu’il a pris le portable d’une femme gendarme. Il n’en a pas le droit quand même. »

Le ministre s’abstient de se prononcer sur les charges retenues et la procédure, convaincu que la Justice peut gérer cette question et que cela se fera dans un cadre normal. Il constate tout juste que depuis février 2021, la question de l’appel à l’insurrection, du respect des institutions, des attaques contre les forces de défense et de sécurité, d’édifices publics et attaques contre des intérêts étrangers a été agitée. Au Dialogue national notamment. « On devait bannir ça. Et l’Etat devrait prendre ses responsabilités pour que cela ne se répète plus », a-t-il préconisé au micro du journaliste Babacar Fall.