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Gadji Celi, ancien capitaine des Eléphants : « Emerse Faé, le plus grand entraîneur du monde »

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Capitaine des Eléphants lors de la CAN victorieuse de 1992 à Dakar, Gadji Celi suit de très la performance de ses cadets à cette 34e édition qui se déroule au pays. L’ex milieu de Stella, Asec d’Abidjan ou du FC Sète (France), aujourd’hui reconverti dans la musique, parle des chances de la Côte d’Ivoire pour la finale de ce dimanche face au Nigéria de Victor Osimhen, du revenant Sébastien Haller et du coach porte-bonheur qu’est Emerse Faé.

« La Guinée Equatoriale a été une grosse surprise pour nous. On n’a jamais imaginé qu’elle allait nous battre d’abord, de surcroit nous humilier. On a été humiliés. Je pense que c’était bien pour nous parce qu’on pouvait s’arrêter en cours de route mais ça a réveillé le moral et le mental de tous ces jeunes-là qui se sont dit : ‘attention, le pays nous appelle !’ Ils ont compris l’appel du pays. Et pour donner tort à tous ceux qui les ont insultés, qui ont douté d’eux, ils se sont battus sur le terrain. Grâce au Maroc – il ne faut pas l’oublier. Parce que si le Maroc ne réalise pas son exploit, tu ne reviens plus dans la compétition. Ils ont eu la chance de leur vie et se sont dit qu’il faut la saisir. Aujourd’hui, ils sont en finale, on prie pour gagner cette coupe. »

« Le Nigéria est une équipe difficile à jouer »

« Le Nigéria est une équipe difficile à jouer, considéré comme la meilleure du tournoi. Mais je le dis toujours, ce n’est pas la meilleure équipe qui gagne la coupe d’Afrique. C’est l’équipe qui gagne la coupe d’Afrique qui est la meilleure. Si la Côte d’Ivoire gagne la coupe, c’est ça qu’on va retenir toute la vie. On dira pas que le Nigéria avait bien joué ou un autre truc du genre. En 92, le Ghana était la meilleure équipe mais on les a battus en finale. Aujourd’hui, cela me vaut d’être assis au milieu de ces légendes parce que j’ai brandi la coupe ce jour-là. »

« Ebimpe, ce n’est plus un fétiche pour nous »

« On a passé le cap de la gestion du stress. On a perdu 4-0 à Ebimpe (stade Alassane Ouattara) mais on y a passé des tours aussi. C’est un bon présage, c’est bien pour le moral des jeunes, pour la Côte d’Ivoire. Désormais, Ebimpe, ce n’est plus un fétiche pour nous. »

« Emerse Faé, un visionnaire »

« C’est le plus grand entraîneur aujourd’hui. Ramener la Côte d’Ivoire à ce niveau alors qu’elle était entrain de plonger… C’est le plus grand entraîneur du monde. Du ‘monde mondial’ d’après mon jeune frère Arafat (paix à son âme). Il ne faut pas chercher midi à quatorze heures. Parce que chaque changement qu’il fait apporte quelque chose. C’est ce qu’on attend d’un entraîneur. Donc il a la vision. On le félicite, derrière lui, ses adjoints Alain Gouaméné, Guy Demel… »

« Sébastien Haller a pesé dans l’équipe »

« Il a déjà pesé. Il n’est pas à 100 % parce qu’il était malade, en convalescence. En tant qu’athlète, ce n’est pas facile de rester un à deux mois sans jouer et regagner tout de suite sa condition physique. Il revient petit à petit et quand on le met, il apporte ce qu’il doit apporter. Ce n’est pas forcément le fait de marquer des buts mais de maintenir aussi des défenseurs. Il a été le pivot sur qui les autres s’appuient. Depuis qu’il est rentré dans l’équipe, il y a des occasions de but. Son rôle est très important. S’il était en pleine forme, il allait nous mettre trois buts en demi-finale. »

« Seri-Fofana-Kessié-Sangaré, c’est le carré magique »

« Tous les joueurs qui sont dans l’équipe me ressemblent. Il y a Seri Michael, Frank Kessié. Celui-ci, tout le monde l’a décrié. Je fais partie de ceux qui l’ont soutenu. Tu enlèves Késsié dans une équipe… Un joueur qui a été élu meilleur footballeur en Italie (Milan) avant de partir à Barcelone. Qui tu veux mettre à sa place ? Prions qu’il soit en forme, c’est tout. Si Ibrahim Sangaré était en pleine forme, on aurait eu le meilleur milieu au monde. Je ne suis pas l’entraîneur mais j’allais mettre Seri-Fofana-Kessié-Sangaré pour stabiliser l’entrejeu. Les quatre, c’est à l’image du carré magique de la France des années 80 : Tigana-Platini-Giresse-Fernandes. On est content de nos enfants, ils ont fait du bon travail. »

« Le Sénégal devait arriver au moins en demi-finale »

« Il y a eu un peu de suffisance. Quand ils ont passé le premier tour, ils ont tellement fait un très beau premier tour qu’ils ont pensé que rien ne pouvait leur arriver. Là, ils ont payé parce que ce n’est pas cette équipe de Côte d’Ivoire qui devait faire perdre le Sénégal. Ce sont les détenteurs de la coupe, ils devaient arriver au moins en demi-finale. Ce n’est pas leur talent qui a fait défaut mais la concentration. »

 

 

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