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Évaluation à mi-parcours du Projet de gestion intégrée des inondations : l’Afd décerne un satisfécit aux service de l’État

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L’Agence française de développement a procédé à une évaluation à mi-parcours du Projet de gestion intégrée des inondations au Sénégal (Pgiis). Depuis 2005, les inondations sont devenues un problème récurrent dans de nombreuses villes du Sénégal en saison des pluies. L’État du Sénégal a fait de la lutte contre les inondations une de ses priorités.

Pour l’accompagner dans son action, l’Afd a octroyé en 2015 à l’Etat du Sénégal un prêt de 50 millions d’euros pour le financement d’infrastructures de drainage des eaux pluviales et d’assainissement des eaux usées dans la banlieue de Dakar à Pikine Irrégulier sud (Pis). En complément, l’Afd a mobilisé le soutien du Fonds Vert pour le climat afin de financer un Projet de gestion intégrée des inondations au Sénégal (Pgiss). «Ce projet vise à accompagner le pays à évoluer d’une logique de gestion des inondations reposant uniquement sur la mise en place d’ouvrage lourds vers une approche transversale de réduction du risque. La maîtrise d’ouvrage de l’essentiel du projet a été confiée au ministère de l’Eau et de l’Assainissement (Mea), qui à travers la Cellule de gestion du projet, logée à la Direction de la prévention et de la gestion des inondations (Dpgi) coordonne la mise en œuvre du projet en collaboration avec ses partenaires techniques », rappelle l’Afd.

Selon les évaluateurs, «le Pgiis, tout en poursuivant un objectif de changement de paradigme avec la mise en place d’une politique intégrée de gestion des risques de catastrophes à l’échelle nationale, vise à renforcer la connaissance des risques d’inondations à l’échelle nationale et locale ; réduire la vulnérabilité des centres urbains existants et futurs ; renforcer la prévention, en particulier pour la gestion des infrastructures de drainage et relever le difficile défi de la gouvernance trans-sectorielle ».

Il est attendu que le projet établisse une cartographie des risques d’inondation au Sénégal ; propose des mesures structurelles et non structurelles de réduction des risques d’inondation ; produise des outils pour un investissement adéquat dans les infrastructures de gestion des inondations ; réalise des infrastructures de drainage et d’assainissement à Pikine Irrégulier Sud ; permette le suivi des risques en temps réel dans le Grand Dakar ; définisse des protocoles pour la gestion de l’infrastructure en cas de pluies extrêmes, et fournisse un appui à l’élaboration de politiques de gestion intégrée des risques d’inondation, au renforcement institutionnel et au renforcement des capacités ».

D’après la revue, «le projet accuse un certain retard sur son calendrier, notamment lié à l’impact de la crise Covid et à la sous-estimation des délais de passation de marché. Néanmoins les premiers résultats générés par les activités exécutées montrent que le projet s’est bien engagé et amènent à penser qu’il pourrait atteindre ses objectifs si l’extension souhaitée du calendrier est validée ». Aussi, «les moyens mobilisés apparaissent satisfaisants pour faciliter le processus de passation des marchés. Ces moyens risquent néanmoins d’être limités pour poursuivre la mise en œuvre du projet et faire face à la multiplication des activités induites par les marchés qui vont se lancer. La première phase du projet a aussi subi des retards liés à la révision du budget et l’impact de la crise Covid », souligne la revue qui poursuit : «L’approche multisectorielle promue par le projet produit déjà des effets intéressants en favorisant une gouvernance des risques renforcée, plus cohérente et coordonnée, portée par la Dpgi. À cela s’ajoutent des premiers résultats tels qu’une nouvelle connaissance et cartographie du risque inondation à l’échelle nationale. Les infrastructures créées par le Pis2 ont aussi permis de réduire les inondations observées jusqu’alors dans les zones basses du secteur, améliorer la mauvaise situation sanitaire des quartiers ou encore réduire les nuisances pour la circulation des riverains et pour les activités génératrices de revenus et d’emplois ».

En définitive, «le projet est plutôt bien assumé et pris en charge par l’Etat du Sénégal, notamment les acteurs clés qui s’efforcent d’ouvrir la participation aux activités à un panel d’acteurs élargi. Le gouvernement a aussi mis en place des mesures pouvant renforcer la durabilité de certains investissements. Enfin il s’assure que les capacités de ses institutions sont renforcées au travers de tous les marchés ».

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