Les différentes religions ont été représentées à l’ouverture du dialogue national. Des représentants de la classe maraboutique (Touba, Tivaouane, Thiénaba, Ndiassane, Médina Baye…) à ceux de l’église catholique et de l’église protestante. Tous ont vanté les vertus de la concertation pour trouver des solutions à l’impasse entraînée, entre autres, par l’annulation du report de l’élection présidentielle.

Pour Thierno Boun Oumar Ba, frère du Khalife de Daaka, toutes les parties prenantes au processus électoral devaient prendre part à ce dialogue car la paix est la seule issue voulue de tous. Il invite à prendre les décisions qui s’imposent pendant ces deux jours.

« Des élections avant le 2 avril, c’est bien possible »

Serigne Cheikh Tidiane Sy du Cadre unitaire de développement de l’Islam au Sénégal (CUDIS) a salué ce rendez-vous du donner et du recevoir, magnifié les assurances du chef de l’Etat sur le fait de ne briguer un troisième mandat tout en le priant de dialoguer avec les candidats qui ont boycotté ces concertations. « Vous avez écrit l’une des plus belles pages de l’histoire. Il reste une dernière page à écrire : rassembler tout le monde autour d’une élection tenue dans les meilleurs délais ».

Même son de cloche chez le représentant de l’église catholique. Qui, dans sa panoplie de propositions, milite pour la poursuite du processus électoral et la tenue des élections avant le 2 avril. « Ce qui est bien possible » à ses yeux.

A son tour, le Révérend André Ouattara, de l’église protestante, s’est incliné d’abord devant la mémoire des victimes des manifestations. Il a suggéré au président Macky Sall de rechercher les meilleures résolutions possibles et que la passation de pouvoir se passe dans la paix. Les travaux vont se poursuivre demain à travers deux commissions dont celle qui va se pencher sur la date du scrutin.