Des militants qui tiennent toujours à la barque malgré les nombreuses occasions de chavirement, n’en reviennent pas de la décision de Karim Wade, sous couvert du secrétaire général national Me Abdoulaye Wade, de procéder à la vente des cartes et, surtout, au renouvellement des instances du Parti démocratique sénégalais (PDS).

Selon Les Echos, dans la circulaire datée du 10 août dernier, le prédécesseur de Macky Sall apporte certains changements avec la création de Fédération supplémentaires, passant à 59 couvrant les 46 départements du Sénégal. Elles devront être montées avant le 3 septembre prochain. Et malgré cela, le secrétaire général national du parti, en rapport avec la Direction des structures, pourra modifier la composition du bureau fédéral en cas de besoin. Ce qui fait sauter au plafond certains libéraux. « Dès lors que le secrétaire général peut modifier la composition du bureau, à quoi sert une élection démocratique à la base » se demande l’un d’eux.

C’est au terme de ces opérations qu’il sera procédé au congrès d’investiture pour la désignation du candidat du PDS à la Présidentielle de février 2024. « Tout le monde sait que Karim est notre candidat ? Pourquoi faire du cinéma ? Est-ce pour nous dire qu’il sera au Sénégal ? En 2019, on l’a investi alors qu’il n’était pas là », pique un libéral de souche. Mais ce qui l’indispose, c’est le timing du processus, à moins de six mois du scrutin. « Les renouvellements sont des moments de grand tiraillement, des périodes de déchirure, de bagarres. Dans certains renouvellements, on a même assisté à des morts d’homme », rappelle-t-il avant de lâcher à propos de Wade-fils: « soit il veut saborder le parti, soit il veut nous sacrifier. C’est absurde. »