Le guide religieux Ahmed Khalifa Niasse n’a pas mis de gants pour condamner l’affaire de l’homosexuel présumé exhumé des cimetières de Léona Niassène (Kaolack) et brûlé vendredi soir. Pour lui, la famille d’El Hadj Ibrahima Niass n’a rien à voir avec cet acte d’un autre âge. « Il ne s’agit pas d’un habitant de la zone, d’un talibé ni d’une connaissance. C’est quelqu’un qui, selon la rumeur, habite dans la banlieue de Kaolack. Léona Niassene n’a pas incité qui que ce soit à s’impliquer dans ce fait inhumain », a-t-il précisé sur les ondes de la Rfm.

Ahmed Khalifa Niass estime qu’une mauvaise interprétation du Coran est à l’origine de tout cela. « L’Islam interdit la fornication, l’adultère, la consommation d’alcool, de la viande de porc et même le crime. Si aujourd’hui, c’était un criminel, on n’allait pas le prêcher de la même manière. C’est un problème d’entendement de la religion. La religion juge des faits mais les faits concernent les vivants. L’Islam n’a pas prévu de sanction contre les morts. Le Prophète (Psl) se mettait debout chaque fois qu’il voyait qu’on transportait un mort vers sa dernière demeure, même s’il est de religion différente », a-t-il poursuivi.

En attendant, le procureur de Kaolack a promis que « ces actes d’une extrême gravité, relevant de la barbarie, interpellent les autorités et ne peuvent rester impunis ». « C’est pourquoi, nous avons immédiatement demandé l’ouverture d’une enquête afin d’en identifier les auteurs et engager, contre eux, les poursuites pénales prévues par la loi en la matière », a soufflé Abasse Yaya Wane hier, dans un communiqué.