Ziguinchor étouffe depuis l’incarcération de son édile Ousmane Sonko. Dans cette capitale du Sud, les stigmates des violentes manifestations qui ont fait deux morts et plusieurs blessés restent visibles à chaque coin de rue.

Selon L’Obs, les affrontements entre les proches du président de Pastef et les forces de défense et de sécurité se poursuivent sur certains axes. Une situation qui a fini de mettre à terre l’économie locale. Le transport est presque inexistant, les commerces et les marchés fermés. « Notre horizon est devenu subitement sombre », se désole Maguette Diop, chef d’entreprise.

Pour la femme d’affaire Maïmouna Gaye, l’inflation a rendu la vie intenable à Ziguinchor. « Toutes nos productions et nos commandes ont baissé », dit-elle. La ville est devenue un dépotoir d’ordures à ciel ouvert. A côté de ce décor, une insécurité règne dans les rues mal éclairées.