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Avortement clandestin et infanticide au Sénégal : les chiffres d’un drame continu

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Le droit à la santé est un droit humain fondamental en vertu de l’article 15 de la loi sur la santé de la reproduction adoptée en 2005. Au Sénégal, l’avortement n’est autorisé que lorsque la vie de la mère est menacée. Il s’agit de l’avortement thérapeutique. A cause de cette interdiction, de nombreuses femmes, souvent issues de milieux défavorisés recourent aux avortements provoqués clandestinement, notamment en cas de viol et d’inceste, ce qui cause de grands drames.

En 2022, la Boutique de Droit de Pikine a reçu et traité 1 999 cas. Sa coordonnatrice Ndeye Madjiguène Sarr insiste sur l’avortement médicalisé en cas de viol et d’inceste, le Sénégal ayant ratifié le protocole de Maputo, mais n’invite pas les gens à aller avorter librement et gratuitement.

D’après une étude commanditée par le Comité de plaidoyer pour l’accès à l’avortement médical en cas de viol et d’inceste (Task force), sur les 244 femmes détenues dans l’ensemble des établissements pénitentiaires, 59, soit 24,18 %, ont été concernées par l’objet de l’étude. 54, soit 22,13 %, sont poursuivies pour infanticide et 5, soit 2%, pour avortement clandestin.

Libération

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