C’est une équation que le nouveau régime est appelé à résoudre. Le président Bassirou Diomaye Faye et son gouvernement sont dans l’obligation de trouver la meilleure formule pour gouverner avec la configuration actuelle de l’Assemblée nationale où est majoritaire le groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar du pouvoir sortant.

Y-a-t-il nécessité ou non pour le chef de l’État de dissoudre l’actuelle Assemblée ? « C’est une question d’opportunité », rétorque l’ancien député Babacar Gaye. Il appartient, dit-il, au régime de voir dans quelle mesure il a intérêt à le faire ou en quoi l’existence d’une Assemblée nationale ainsi composée pourrait le gêner ?

La série de réformes déclinées dans le programme Diomaye Président feront l’objet de projets de loi à voter à l’Assemblée. N’étant pas majoritaire, cela pourrait être bloqué. L’ex député Alioune Souané opte pour sa dissolution, ce qui est plus logique afin d’avoir sa propre majorité. En attendant, Babacar Gaye trouve que le régime actuel peut trouver d’autres mécanismes de collaboration avec Benno dans le cadre d’un dialogue politique, à condition d’accepter de l’assouplir ou d’y apporter des amendements selon la convenance de la majorité.

L’Obs