Le sélectionneur national a apprécié le carton plein en phase de groupes de la CAN, signe d’une envie de rééditer le coup de 2022, au Cameroun voire faire le triplé de Hassane Shehata (2006, 2008 et 2010).

Forcément une grosse satisfaction, satisfait de mes joueurs, de mes garçons. On a eu une très bonne préparation depuis le 29 décembre, on est ensemble. On savait que c’est un groupe très compliqué. D’ailleurs beaucoup disait que c’était la poule de la mort. On a eu trois matchs. On a montré qu’on était capable de ne pas dormir sur nos lauriers, malgré que l’on est champion d’Afrique. Comme je le dis, je suis vraiment satisfait du rendement sur les trois matchs. »

« La défaite de 2019 contre l’Algérie nous a beaucoup servis »

C’est vrai qu’en 2019, on avait perdu la finale contre l’Algérie. Avec le temps, on apprend. Je pense que cette défaite contre l’Algérie nous a beaucoup servi. On a beaucoup appris de cette défaite-là. Ce qui nous a propulsé deux ans après en finale au Cameroun pour pouvoir gagner et de gagner ce sacre-là. Aujourd’hui, on est dans cette continuité-là, si je vous regarde le groupe de 2019 jusqu’à aujourd’hui, il y a des joueurs qui sont là. Il y a encore des joueurs de 2019 qui sont encore là. Une équipe c’est ça, une équipe c’est faire son histoire dans la douleur, dans le bonheur, dans les moments difficiles et moments de gloires. Aujourd’hui on est ensemble, depuis pratiquement 8 ans ou 9 ans. Et dans ces 8 ans ça n’a pas toujours été facile, aussi beaucoup de déception. Perdre c’est quelque chose qui peut empêcher en un moment donné la progression. On a appris et puis on s’est projette sur l’avenir. »

« Sadio Mané monte en puissance »

« La chose que l’on peut dire de Sadio Mané, quand on regarde le premier match face à la Gambie, le deuxième contre le Cameroun et aujourd’hui devant la Guinée, on peut constater effectivement qu’il monte en puissance. J’ai donc l’impression que plus les matchs avancent, plus c’est difficile, plus il arrive à sortir du lot. C’est le propre de tous les grands joueurs, en réalité. Quand l’obstacle est là, quand les matchs sont importants, décisifs, ils sont là. C’est ça que l’on attend de Sadio Mané. Il a été présent lors des trois matchs. Pourvu que ça continue et ça dure aussi. »

1. « Marquer 8 buts en 3 matchs, une grosse satisfaction »

« C’est vrai que l’on s’est amélioré depuis deux ans sur beaucoup de domaines. Les gens se posent la question de l’inefficacité de mon équipe. Dans cette CAN là, en trois journées, on a marqué 8 buts. Donc, c’est un bon ratio parce que l’on a un jeu aussi qui nous permet de mettre en valeur nos milieux de terrain, nos attaquants. Avant, c’était beaucoup plus sur des individualités, mais je pense que c’est maintenant beaucoup plus sur le collectif que cette équipe-là a été construite et pensée. Marquer 8 buts en trois journées, c’est vraiment une grosse satisfaction. Maintenant, ce sont des matchs de poules, il va falloir récupérer. On a 5 jours devant nous pour préparer les huitièmes de finale. »

« Faire les mêmes performances que Shehata »

« C’est un peu trop tôt pour faire des constats. Mais c’est ce que je souhaite pour mon équipe – faire les mêmes résultats, les mêmes performances que mon ami Shehata (Hassane) avec l’Egypte (vainqueur de 2006 à 2010). Pour l’instant, on n’est pas encore à ce niveau-là. On a envie de rester au présent et c’est ce soir, les huitièmes de finale. En arrivant ici, on s’était promis de jouer sept matchs. Aujourd’hui, on en a joué trois. Ils nous en restent quatre. Donc c’est match après match. Etape par étape, rien n’est précis. Chaque match à ses réalité et ses caractéristiques. Cette CAN, comme vous le voyez, c’est une compétition assez difficile, très compliquée où il faut être focus, continuer à être humble et travailler. Parce que tout peut se passer. »

« Il est un peu trop tôt pour tirer des conclusions »

« C’est vrai que quand vous êtes entraineur, sportif de haut niveau, vous ne pensez pas tout le temps aux statistiques. Quand vous rentrez sur le terrain, vous avez envie de donner le meilleur de vous-même. Après, ces statistiques sont très élogieux pour nous, mais en réalité, on n’y pense pas beaucoup franchement. On fera le bilan à la fin de cette compétition, Il est un peu trop tôt pour faire des conclusions. On est encore en pleine compétition. »

« Le football sénégalais est entrain d’avancer »

Il y a une politique qui est mis en place, pas de ma part, mais d’une Direction technique nationale, une Fédération, d’un président, en collaboration avec tous les centres de formation, la corporation en réalité du football. Aujourd’hui, le foot sénégalais est en train d’avancer. Quand on regarde les petites catégories – les U17, U20 et notre équipe locale qui sont aujourd’hui champions d’Afrique, ça se reflète aussi sur l’équipe A. Mais qui est important c’est que les jeunes sénégalais partout où ils sont, qu’ils soient sélectionnables. Qu’ils puissent continuer à travailler et après que l’on puisse les récupérer en équipe nationale. »

« Les nerfs étaient un peu tendus dans les couloirs »

« En première période, ça a été un match assez haché, mais c’est un derby. Un match un petit peu serré. Les nerfs étaient un peu tendus dans les couloirs. En deuxième période, on a décidé d’aller les chercher un peu plus haut sur le terrain. Ça nous a donné beaucoup de satisfaction. On a marqué le but et puis des garçons comme Iliman Ndiaye, Idrissa Gana Gueye, Fodé Ballo-Touré, Cheikhou Kouyaté sont entrés consolider ce résultat. On félicite l’ensemble des joueurs. »

« Pape Gueye a senti une petite douleur »

« Il a senti une petite douleur au mollet, on a décidé de le sortir. Je pense que d’ici demain, on saura vraiment ce qu’il en est. C’est important de ne pas perdre le contrôle. Nous sommes là pour jouer au foot pas pour nos battre. C’est ce que j’ai dit aux garçons dans les vestiaires. Il fallait rester focus sur le match et ne pas s’énerver. Ils sont restés lucides, calmes et la victoire est pour le Sénégal. On  la dédie au peuple sénégalais »