La directrice générale de 7Tv a été agressée et poignardée hier soir, devant son domicile, après son émission avec Farba Ngom, responsable de Benno Bokk Yaakaar. En soins à l’hôpital militaire de Ouakam, le personnel de sa télé et sa famille sont à son chevet. Sur la toile, beaucoup de personnalités ont dénoncé cet acte barbare.
« Maïmouna Ndour Faye est la seule journaliste femme patronne de presse, directrice de 7tv. Elle est très professionnelle et donne la parole à toutes les sensibilités politiques, une ligne éditoriale équilibrée. Nous condamnons l’agression dont elle a été victime comme une agression contre la liberté de la presse, une agression contre la démocratie », a déploré Alioune Tine (AfricaJom Center) tout en invitant l’Etat à ouvrir une « enquête pour trouver les responsables de ses actes et en tirer les conséquences de droit ».
En attendant les conclusions de l’enquête, certains appellent à la tolérance, au respect de la différence.
Pour le candidat Khalifa Sall, « cet acte violent ne trouve aucune justification dans une démocratie qui consacre la liberté de presse ». « J’exige que toute la lumière soit faite sur cette affaire et que les auteurs soient poursuivis », a poursuivi l’ancien maire de Dakar.
Yankoba Diattara ne dit pas autre chose, la présentant comme une talentueuse et très professionnelle journaliste et cheffe d’entreprise.
L’ancien Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne, de déclarer : « Tiens bon, petite sœur Maimouna. Que Dieu te protège en toutes circonstances ! Le Sénégal juste et solidaire que nous voulons, sera un pays de véritable fraternité et de convergence vers notre idéal commun : un peuple, un but, une foi. Sinon il ne sera pas. »
« MNF a souvent prévenu qu’elle était menacée, on ne l’a pas prise au sérieux » (Thierno Alassane Sall)
Autre candidat, Thierno Alassane Sall, leader de la République des Valeurs, d’affirmer : « MNF a souvent prévenu qu’elle était menacée, on ne l’a pas prise au sérieux. Elle-même a pris sans doute l’affaire à la légère ou peut-être n’a-t-elle pas vu changer le Pays où nous vivons. Le Sénégal, naguère un Pays de dialogue, de tolérance, où l’impertinence était chez elle, se transforme, sous nos yeux en un pays où l’intolérance se propage et s’exprime par une violence désormais amnistiée et libérée. MNF est la dernière victime d’une série loin d’être épuisée. Nous sommes nombreux à nous savoir menacés et à ne sortir que bien entourés. Ce qui rend l’agression contre MNF intolérable, c’est non seulement le modus operandi odieux (heure de prédiction de crimes, l’arme utilisée pour tuer après avoir défiguré à jamais) mais la cible choisie. MNF est l’incarnation de l’impertinence, du courage, de la liberté… L’une des rares à poser des questions qui fâchent à tous. Et à rire de tout. Voilà pourquoi tous les agresseurs connus ou inconnus, tous ceux qui humilient, balafre, insultent, propagent la haine doivent être identifiés et sanctionnés. Pas amnistiés sans que l’on ne sache ni leur identité ni l’étendue de leur responsabilité dans des crimes aussi odieux. »
