Les affrontements enregistrés récemment à Ngor résultent des manœuvres foncières impliquant plusieurs parties. Selon Libération, du fait de la démographie galopante, le Haut commandement de la Gendarmerie nationale avait décidé, depuis plus d’une décennie, de créer un poste de gendarmerie devenu une brigade de proximité. Mais le local non loin du marché mis à la disposition par la mairie est submergé par les eaux à chaque hivernage. Les autorités du village (mairie et Diaraf) sont sollicités pour un site plus approprié.
L’émissaire de la Gendarmerie leur demande 1000 m² sur le fameux parking, objet des affrontements de la semaine dernière. Ce que le maire avait catégoriquement refusé, arguant qu’il y était prévu des projets très rentables pour la commune. Un espace de 200 m² leur est proposé au lieu des 500 m² demandés après. Puis, les parties s’entendent sur 300 m² en août 2022. Mais aucune décision n’est formalisée par les autorités locales jusqu’au 1e mars 2023.
Jusqu’à ce moment, la Gendarmerie pensait que le site appartenait à la commune alors que l’État du Sénégal en est le propriétaire. A partir de cet instant, la donne a changé. D’une structure provisoire, la Gendarmerie décide de construire une grande caserne qui prendre en compte le village de Ngor et ses environs.
Libération précise qu’au départ, la mairie n’a jamais parlé de lycée mais de plusieurs projets lucratifs. D’ailleurs, le vendredi 14 avril, un dossier pour mettre en place un magasin Auchan, porté par la mairie, a été rejeté par la Commission de contrôle des opérations domaniales (CCOD).