Le ministre de l’Artisanat, de la Transformation du Secteur informel, Birame Faye, a donné son grain de sel sur le refus de la Direction générale des élections (DGE) de donner des fiches de parrainage au mandataire du candidat Ousmane Sonko, en prison depuis le 31 juillet pour appel à l’insurrection et autres, et condamné par contumace pour corruption de jeunesse dans l’affaire Adji Sarr. Le député Ayib Daffé a été éconduit à deux reprises malgré la notification de la décision de justice du 12 octobre dernier du Tribunal d’instance de Ziguinchor exigeant la réintégration de son leader sur les listes électorales.

« Ce que nous voyons aujourd’hui, c’est des gens qui contestent les décisions de justice et qui utilisent la même loi, le même droit et les mêmes procédures pour obtenir gain de cause. Il y’a une contradiction, un paradoxe par rapport au comportement de l’opposition ou une partie de l’opposition. L’État a été débouté plusieurs fois et ça montre que nous avons une justice indépendante comme toutes les institutions. Mais manquer de respect, défier toutes les institutions, c’est extrêmement grave », a analysé l’ex directeur de l’Agence d’assistance de la sécurité de proximité (ASP). L’invité de l’émission Grand jury, est convaincu que le maire de Ziguinchor a fauté dans l’affaire PRODAC l’ayant opposé au ministre Mame Mbaye Niang en ce qu’il a été incapable d’apporter des preuves.

«C’est une série de contrevérités ou de mensonges, d’actes illégaux ou de défiances aux institutions autant qu’elles sont. Les hommes politiques ne sont pas des extraterrestres. Les hommes politiques, partout où ils sont, lorsqu’ils sont accusés, parlent de justice à deux vitesses. Depuis 1960 à aujourd’hui, des hommes politiques ont été jugés et condamnés », a relativisé le responsable APR. « Un homme responsable ne peut pas faire certaines choses. Encore une fois nous sommes des républicains et des légalistes. Nous acceptons toutes les décisions rendues par la justice », a-t-il terminé.