On pensait qu’ils avaient touché le fond en matière d’exactions. On manquait d’imagination… Alors qu’un article prouve cette fois son implication dans la traite des enfants en Afrique, le groupe Wagner tente à nouveau d’éliminer toutes traces de ses abominations. Une tâche que même le SB, sa police secrète à la funeste réputation, aura du mal à effacer.
La vidéo sur la traite des enfants que le service secret de Wagner tente d’effacer
Décapitations, viols, actes de torture et de barbarie… Après les populations locales, c’est désormais au tour de leurs enfants de subir les exactions du groupe de mercenaires russes, à seule fin de nourrir la mégalomanie et les nouvelles ambitions désormais internationales de leur chef Evgueni Prigogine. Face aux pertes abyssales, en termes de moyens matériels et humain consenties en Ukraine, l’ancien vendeur de hot dog, devenu patron d’un véritable groupe de barbouzerie internationale, cherche aujourd’hui à se refinancer en tirant un maximum d’argent de l’exploitation des mines d’or de Centrafrique tombées entre ses mains.
Pas facile cependant, pour cet ancien diplômé d’une école de sport déjà condamné à 9 ans de prison, de se reconvertir dans l’extraction minière. Adeptes de l’idéologie néo-Nazi, convaincus de la suprématie de la race blanche, ce négociant en chair à canon, considère la vie humaine comme une simple ligne comptable. Pour lui, le seul modèle économique viable pour extraire à moindre coût cette richesse enfouie plusieurs mètres sous terre, dans des conditions d’exploitation inimaginables, lui apparait comme une évidence. Profiter d’une main d’œuvre locale, docile, sous payée, et corvéable à merci : les enfants.
« Une quinzaine de civils, dont des enfants, ont été abattus en mars dernier à Gordil, tandis qu’à Boromata, 3 éleveurs auraient été égorgés » indique le journal Afrique XXI. Mais cette fois la pilule ne passe pas ! Et la réaction ne se fait pas attendre. Dès la diffusion de l’article dénonçant ces sinistres manœuvres, la population s’insurge. Parmi eux, Dani, jeune enseignant, dans une émouvante vidéo TikTok, appelle Wagner à ne pas toucher à ces enfants qui pourraient être ses propres élèves. Peu après, sa vidéo et son compte sont supprimés. Hasard ?
En effet, le SB veille ! Pièce maîtresse de cette mécanique de l’horreur, son rôle consiste à tout mettre en œuvre afin d’intimider, nier les évidences, et effacer toutes traces des forfaitures qui pourrait porter préjudice à sa maison mère. Peu connu du grand public, on avait cependant découvert ses aptitudes lorsque ses hommes frappent un déserteur supposé, le démembre, et finissent par l’asperger d’essence et mettre le feu à son corps tandis que sa tête est suspendue à un poteau…
C’est encore eux à l’origine de la pitoyable et macabre mise en scène de Gossi : récupérer les corps du massacre perpétré par Wagner à Hombori. Pour les abandonner dans l’ancienne base militaire française afin de leur faire porter la responsabilité de leurs propres exactions. Mais attention : la réécriture de l’histoire a ses limites. Et les effroyables intimidations, ou piètres mises en scènes ne suffiront pas à effacer l’innommable. « Ce qui a eu lieu est une abomination, qu’aucune prière, aucun pardon, aucune expiation, rien de ce que l’homme a le pouvoir faire ne pourra réparer, » prévenait en d’autres temps Primo Levi.
