Le ministre des Finances et du Budget, au cours du débat d’orientation budgétaire, a présenté les options stratégiques et budgétaires du Sénégal, contenues dans le Document de Programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP). Mamadou Moustapha Ba a d’abord rappelé que l’activité économique s’est déroulée dans une tension géopolitique comme la crise russo-ukrainienne et l’embargo à l’encontre du Mali au premier semestre de l’année 2022.
Il s’est réjouit que la masse salariale soit passée de 423 milliards en 2011 à 1114,2 milliards FCfa en 2022. Ce qui lui fait dire que cet exercice a été clôturé par l’atteinte de tous les objectifs quantitatifs de gestion budgétaire malgré les effets de la conjoncture. C’est dans ce contexte que s’exécute le budget 2023 qui se présente sous de bons hospices, avec, à la date du 22 juin, des recettes de 1 763,6 milliards, contre 1 544 milliards au 22 juin 2022. Soit une hausse en glissement annuel de plus de 200 milliards (14,2 %). Quant aux dépenses, elles s’établissent à 1 260,2 milliards, soit un taux d’exécution de 2,49 % par rapport aux crédits ouverts.
Les dépenses de personnel exécutées au soir du 22 juin 2023 s’élèvent 636,7 milliards, soit un taux d’exécution de 50 %. Le ministre de préciser que l’ensemble des engagements de l’Etat auprès des partenaires et les mesures de revalorisation des salaires du personnel de la Fonction publique ont été parfaitement pris en charge. Le montant total des paiements effectués au Trésor public se chiffre à 3 630 milliards contre 2 500,03 milliards, soit un glissement annule de 24,6 %.
S’agissant des prévisions, en plus de la croissance de l’économie en progression de 7,8% sur la période triennale 2024-2026, les ressources de l’ordre de 17 290,5 milliards FCfa devraient connaitre une hausse de 29,03% en valeur relative par rapport au précédent DPBEP. Concernant les charges, elles se situent à 19 645,98 milliards FCFA, soit une hausse de 19,76% en valeur relative. Ainsi, dit-il, à la valeur de la conjonction de tous ces facteurs favorables, le budget 2024 devrait atteindre un chiffre record de plus de 7 000 milliards de francs (la croissance est projetée à 12,4%). Comparée à la LFI 2023, le projet de finance 2024 devrait connaitre une hausse de plus de 585 milliards en valeur absolue (9,1 %). Une occasion pour Moustapha Ba de relever un quasi triplement du budget en 12 ans – 2 344,8 milliards en 2012.
