L’université Cheikh Anta Diop va être résiliente et continuer à rester debout malgré le saccage subi le 1e juin, après la condamnation d’Ousmane Sonko, leader de Pastef, à deux ans de prison par la Chambre criminelle de Dakar. C’est la conviction du ministre de l’Enseignement supérieur. Accompagné du recteur Ahmadou Aly Mbaye et du directeur du Centre des oeuvres universitaires (COUD), Maguette Sène, ce mardi matin, le professeur Moussa Baldé a annoncé l’ouverture d’une enquête et de lourdes sanctions contre les coupables de cet acte irréfléchi et irresponsable. En attendant, instruction a été donnée au rectorat pour réunir les conditions de la reprise des cours. Suspendus depuis le 31 mai en raison de la tension sociopolitique, les enseignements allaient reprendre le 2 juin.

Les bureaux de plusieurs professeurs ont été saccagés, de même que le chapiteau de la Faculté de Droit. La quasi totalité du parc roulant est hors service, dont les 8 bus assurant le transport du personnel. Les archives des personnels administratifs et enseignants, ainsi que des étudiants ont été brûlées. Même la salle Omar Pène, inaugurée il y a quelques mois, a été saccagée. Les manifestations ont fait 16 morts entre Dakar et Ziguinchor.