You are currently viewing Réflexions autour du Beach Soccer (par Kader Seck)

Réflexions autour du Beach Soccer (par Kader Seck)

  • Auteur/autrice de la publication :

Au vu des derniers résultats de l’équipe du Sénégal de Beach soccer en coupe du monde, on est en droit de nous poser de multiples questions relatives à la prestation de l’équipe. Nous étions habitués à voir un Sénégal avec une identité qui reposait sur un jeu athlétique mais moins technique. Notre jeu reposait sur la valeur individuelle de certains de nos joueurs. Et sur le plan comptable, nous constatons aujourd’hui une régression notoire quant à la prestation de l’équipe dans ce dernier tournoi mondial où d’habitude nous franchissions le premier tour.

Sur plusieurs saisons, nous avons toujours joué de la même manière et nous n’avons jamais cherché à évoluer et à changer de façon de jouer. Quelqu’un disait que si jamais le Sénégal arrivait à jouer en l’air, il ferait mal sur le plan mondial. Mais, avions-nous la capacité d’améliorer notre façon de jouer, est-ce que nous nous sommes donnés les moyens de changer de façon de jouer ?

Aujourd’hui, le Sénégal peut compter sur une expertise avérée pour le Beach Soccer. Des techniciens ont été formés sous l’égide de la Fédération Sénégalaise de Football par des formateurs de la FIFA.

Actuellement, il n’y a aucune norme de catégorisation des entraîneurs de Beach Soccer. Là où on peut parler de Licence A, B ou C de le la FIFA en Football à 11 avec des modules de formations bien cadrées, il n’y a encore rien de normé au niveau Beach Soccer. Nous avons subi des séances formation avec des experts de la FIFA et nous ne disposons que de diplôme de stagiaire.

Si nous voulons faire évoluer ce sport, il est temps de former une catégorie de cadres, qui pourront réfléchir et établir un plan de développement pour le Beach Soccer au Sénégal. Si nous ne faisons gaffe, nous risquons d’être dépassés par ce qui se fait de bien dans le continent. Actuellement, le Beach Soccer au Sénégal se trouve à la croisée des chemins et demande un renouvellement ou du sang neuf pour redécoller et aller de l’avant.

On ne peut pas former des cadres et les laisser en rade. Les jeunes entraîneurs qui ont récemment reçu leur diplôme des mains de Monsieur Claude Barrabé, expert de la FIFA et de Ibrahima NDIAYE « Chita », peuvent aujourd’hui prétendre intégrer l’attelage de l’équipe nationale. Ils peuvent aussi apporter leur expertise dans la formation de nouveaux entraîneurs dans le pays : ce qui aura pour conséquence la création d’un championnat d’élite. L’évolution du Beach Soccer ne viendra que de la démocratisation de ce sport en augmentant les équipes et les villes participantes. Ainsi, on augmentera le nombre de joueurs licenciés pour le bien du sélectionneur national.

A la Direction Technique Nationale, on ne peut pas compter sur quelqu’un qui connait le Beach Soccer. Nous pensons qu’il est temps d’intégrer des jeunes entraîneurs récemment formés et dédiés uniquement au Beach Soccer. Quitte à leur donner la formation nécessaire pour leur doter des outils adéquats pour ce travail.

On ne peut pas se dire pays de sport et ne pas mettre en branle un plan de développement des différents sports qui font des résultats dans ce pays. On ne peut pas se dire pays de sport et ne pas financier des plans de développement qui feront de notre pays un véritable leader dans plusieurs types de sport qui nous ont toujours valu des satisfactions.

Soyons inventifs, téméraires et osons ouvrir le Beach Soccer aux villes de ce pays et mettons les moyens pour disposer d’un championnat d’élite (1ère et 2e division) et aussi aller vers d’autres catégories et un championnat féminin. Ceci nécessite d’avoir un nouveau regard pour le développement du sport en général et du Beach Soccer en particulier.

Kader Seck

Entraîneur de HLM Beach Soccer de Saint-Louis

Coordonnateur de l’Association Nationale des Entraîneurs de Beach Soccer du Sénégal    

 

Laisser un commentaire