You are currently viewing Ngogom : le maire condamné pour avoir grugé Matar Dièye à hauteur de 138 millions

Ngogom : le maire condamné pour avoir grugé Matar Dièye à hauteur de 138 millions

  • Auteur/autrice de la publication :

Le maire de la commune de Ngogom a été attrait ce lundi 08 janvier 2024 à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar pour abus de confiance portant sur un montant de 138 millions francs Cfa au préjudice de Matar Dièye qui leur avait loué des machines de reconditionnement d’eau.

Pour ces motifs, Pape Momar Ngom a écopé une peine d’emprisonnement de trois mois assortis de sursis. Le maire de Ngogom est dans de sales draps. Il a été jugé ce lundi 08 janvier 2024 au tribunal des flagrants délits de Dakar. En effet, il a déclaré que ce n’est pas lui en tant que maire qui s’est engagé pour la location d’une machine de reconditionnement d’eau. Le prévenu déclare que c’est un nommé Amadou Lamine Diop qui l’a engagé et que ce dernier devait de l’argent au bailleur. « Je n’ai pas signé de contrat avec l’entreprise.

Alors que le plaignant soutient le contraire. « J’ai traité avec le maire. D’ailleurs, je me suis rendu dans son bureau avec un avocat pour une médiation et il avait promis de me rembourser », a-t-il précisé.

Les avocats de la partie civile relèvent que les faits sont constants. Ils mentionnent qu’un accord avait été trouvé. Ils font savoir qu’ils ont reçu un acompte de 5 millions. Les robes noires souhaitent la condamnation en considération de la valeur du matériel. « À défaut de nous rendre les machines en bon état, ils doivent payer d’abord 93 millions en plus de la location 45 millions. Cela fait une rondelette somme de 138 millions », disent-ils.

Le procureur requiert une application de la loi. Quant à la défense, elle soutient que la société Sotico a contracté avec Matar Dièye le 4 juin 2009. « Quand les parties étaient sur le point d’exécuter le travail, la pandémie est survenue. Le problème est que la société Sotico n’a pas été en mesure de payer la location, ni en mesure de restituer les machines », a-t-elle souligné avant de faire savoir que c’est Amadou Ndiaye, le propriétaire des hangars, à qui l’entreprise doit plusieurs mois d’arriérés. C’est pourquoi ils ont saisi les machines. « L’infraction d’abus de confiance n’est pas constituée puisqu’un acompte de 5 millions a été fait. Également une voiture d’une valeur de 8 millions va être remise après les débats à la partie civile », note la défense qui sollicite le renvoi des fins de la poursuite de leur client.

En rendant son verdict, le président de la séance a reconnu le mis en cause coupable des faits. Et l’a condamné à trois mois avec sursis et un versement de 138 millions de nos francs pour toute cause et préjudices confondus.

Dakaractu

Laisser un commentaire