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« N’EN DEPLAISE ! L’HISTOIRE DE LA RTS CONTINUE DE S’ECRIRE DE LA PLUS BELLE DES MANIERES »

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Dans un article publié sur les réseaux, Mbaye Diouf, « ancien de la RTS », sous prétexte de vouloir ramener à quai des pêcheurs égarés, décide de ramer à contre-courant des vagues de l’histoire qu’il croyait arrêtée (avec la génération d’avant, celle qu’il connaissait certainement le mieux).
Mais c’est peine perdue ! car en réalité, le temps n’a jamais cessé de marcher.

C’est à se demander si ce monsieur, à lire entre ses lignes, n’est pas un Robinson Crusoé, seul sur son île isolée qui ne voit pas le temps progresser. Il ne se rend pas en effet compte que les époques ont changé, que la génération d’aujourd’hui n’est plus celle d’hier, et que RTS est devenue plus dynamique et plus attrayante que par le passé.

N’en déplaise ! L’histoire de la RTS continue de s’écrire de la plus belle des manières avec Racine TALLA, qui est aujourd’hui la synthèse parfaite de l’ambition, de la vision et de la générosité. En 12 ans, il a accompli plus que toutes ces générations que vous citez, réunies. Il est la somme de toutes ces personnes dont vous évoquez la mémoire et le souvenir, et pour lesquelles nous avons le plus grand respect, même si nous ne les connaissons pas pour l’essentiel (question d’époque).

Pour autant, nous refusons de nous accrocher à un souvenir qui nous retarde, car il ne correspondant pas à nos aspirations présentes, qui nous inclinent à devoir sans cesse à faire face aux nombreux défis liés au contexte audiovisuel plus que jamais éclaté et dans lequel tout va très vite. La RTS de l’époque n’avait jamais fait face à des défis existentiels. Tout au contraire, elle était seule dans l’espace et faisait la pluie et le beau temps. Et je ne vous apprends pas qu’au pays des aveugles, les borgnes sont toujours rois.

Je respecte les défis de l’époque, les leurs, mais je ne suis pas sûr que rapportée dans le contexte de 2023, cette RTS des années 70 tiendrait 24 heures.

Car à l’analyse des pratiques et de l’esprit d’entreprise de l’époque, on se rend compte que ces générations d’avant n’ont pas forcément rendu le meilleur service à l’entreprise. N’oubliez pas que c’est dans cette RTS de l’époque qu’il y avait le fameux « Camp Boirot », et il eut fallu qu’une dame, Sokhna Dieng pour ne pas la citer, prît ses responsabilités pour mettre fin à ce qui apparaissait comme une pratique sectaire et isolationniste (Respect à elle). Dans cette RTS de l’époque, le passage de témoin se faisait de père à fils.

Beaucoup sont ou ont été parce que simplement un père, un oncle ou un cousin a été. Voilà l’héritage que nous autres avons trouvé sur place. Et cette pratique a tué le mérite professionnel et le sens de la perfection. Cela veut dire, en fin de compte, que n’accédait à la RTS qui voulait en ce temps-là. Voilà les raisons qui font que nous ne serons jamais envieux. Nous savons ce que nous faisons et défions quiconque de venir nous apprendre le contraire. Nous en avons assez de ces références à des gens d’époque qui n’ont fait que le travail pour lequel ils ont été recrutés. Ils n’étaient pas des bénévoles au service de l’État. Ils étaient payés conformément aux règles administratives d’engagement de l’époque. Si vous êtes nostalgiques, nous, nous ne le sommes pas ! Tout au contraire, nous sommes fiers de ce que nous sommes aujourd’hui, par la grâce de notre directeur général actuel pour qui nous avons le plus grand respect, pour l’œuvre immense qu’il accomplit à la tête de la boîte et dont vous devez témoigner au lieu de tenter subtilement de faire croire aux Sénégalais que la RTS est devenue une maison à problèmes. C’est faux ! »

La RTS ne connaît aucun problème. Les syndicats auxquels vous faites référence sont dans leur rôle, tout comme nous le sommes, ainsi que les centaines d’autres agents dans leurs services respectifs. Il faut savoir que depuis deux ans, ces gens sont chez eux, et cela n’a rien changé dans le fonctionnement de l’entreprise. Jamais l’outil de production encore moins celui de la diffusion n’ont connu la moindre altération. C’est méconnaître la RTS et son mode de fonctionnement que de penser qu’un quelconque syndicat peut gripper la machine. La RTS se porte bien, et les hommes, femmes et jeunes qui sont aujourd’hui à l’œuvre font un excellent travail et restent concentrés sur le futur avec cette panoplie d’innovations et le processus de modernisation impulsés par Racine Talla, avec le soutien de Son Excellence le Président de la République, que la RTS ne remerciera jamais assez. Nous faisons cap sur le futur, et cette marche glorieuse vers le progrès que vous voulez volontairement occulter est irréversible.

La RTS d’aujourd’hui n’est pas celle d’hier, et celle d’hier ne sera jamais celle de demain. Les temps ont changé, et il faut l’accepter pour pouvoir avancer. Vouloir convoquer tout le temps un passé et des hommes dont les trajectoires tant chantées relèvent plus du mythe que de la réalité est, pour nous, un chantage moral auquel nous ne plierons jamais, croyez-le bien. Du point de vue aussi bien de la pratique journalistique que de l’éthique professionnelle, nous n’avons rien à envier à ces générations. Nous les respectons pour ce qu’elles ont pu accomplir au cours de leur séjour à la RTS. Mais aujourd’hui, nous aspirons à être des hommes de notre temps, aucun complexe et aucune allusion au passé que vous sublimez et qui continue de vous subjuguer.

Mais comme disait Coluche : « Un esprit simple ne cherche pas loin, il puise dans le registre des souvenirs vécus. »

À bon entendeur.

Ousmane Ngary FAYE

Journaliste à la RTS

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