L’Association ‘And soppi ndokhou Mbacké Baol’ a fait face à la presse ce samedi pour faire le point sur le litige avec la Sen’Eau. En effet, les populations se plaignent depuis des années de la mauvaise qualité de l’eau. Et c’est pour attirer d’emblée leur attention sur le fait que les factures impayées ne seront pas soldées. « La population va commencer à payer dès que l’eau potable va couler », a averti le président, Dr Mamadou Mbodj, non sans plaider pour le renouvellement des tuyaux dont la durée de vie est dépassée. Ce qui justifie, à ses yeux, la forte teneur en fer.

« Même si l’État a investi 21 milliards de FCfa, avec un surplus de 500 millions, on peut remplacer toutes les conduites au niveau de la commune pour avoir une eau de bonne qualité. Avant de commencer à payer, on va analyser la qualité de l’eau », a-t-il ajouté.

L’association estime aussi que l’État doit rembourser aux populations les factures payées alors que le liquide n’était pas aux normes requises pendant les 10 dernières années, vu qu’il y a prescription.

« Chaque père de famille doit recevoir entre 3 et 5 millions de FCfa mais également des dommages et intérêts. Notre avocat va réitérer cette demande et s’il y a des négociations, nous ne refusons pas que cela arrive sous forme d’investissement comme la construction d’un hôpital. Par rapport à l’inauguration, nous remercions l’État du Sénégal sur la forme, mais pas sur le fond. Parce que le combat n’a pas été mené par un maire ni un ministre mais par les dignes fils de Mbacké. Qui ont démontré que l’eau était de mauvaise qualité et utilisé les voies judiciaires qui s’imposzient pour ne pas payer les factures. Donc, on ne va pas battre des tam-tam comme si les autorités ont quelque chose d’extraordinaire. Au contraire, elles devraient s’excuser vu le risque d’exposition aux maladies. La Sen’Eau a rapidement apporté une solution car perdant ici 1 milliard par année. Elle avait 1,2 milliard en vendant une eau de mauvaise qualité. Soit un bénéfice net de 900 millions qu’elle prend sur des personnes qui n’ont pas assez de revenus. De plus, la société ne voulait pas que d’autres villes rejoignent le combat », a terminé l’ingénieur en génie chimique et procédé industriel.