You are currently viewing Litige foncier à Birkilane : «Aar sunu momeel» craint un nouveau Ndengler

Litige foncier à Birkilane : «Aar sunu momeel» craint un nouveau Ndengler

  • Auteur/autrice de la publication :

Va-t-on assister à un remake du scandale foncier de Ndengler, dans le département de Mbour au cœur du Saloum ? Une perspective qui a fait craindre le pire aux responsables du mouvement paysan Aar sunu momeel (Asm), réunis le week-end dernier dans la commune de Birkilane pour notamment apprécier l’avènement d’un nouveau régime à la tête de notre pays. «Nous attirons l’attention du président Bassirou Diomaye Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko sur le litige foncier opposant le sieur El Hadj Talla Willane à la famille de El Hadj Momat Cissé dont le verdict prononcé par la Cour d’appel de Kaolack ne semble pas satisfaire la défense qui a introduit un recours au niveau de la Cour suprême. Nous n’accepterons pas que des paysans soient spoliés de leurs terres au profit de spéculateurs fonciers mus que par l’appât du gain», a indiqué Bassirou Ba à l’issue de l’assemblée générale à laquelle ont pris part une cinquantaine de délégués venus de 9 régions du Sénégal. Pour rappel, le septuagénaire et son fils qui ont écopé de 6 mois avec sursis et d’une amende d’un million de nos francs ne sont pas prêts à abandonner leurs champs, et se disent prêts à y laisser leur vie. En attendant l’issue de leur recours, ils ont reçu le soutien des populations de leur village Dagga Balla et de tout le Saloum.

Outre cette question sensible, les délégués ont interpellé les nouveaux tenants du pouvoir sur la problématique de la reconstitution du capital semencier de la filière arachidière et la dissolution du Conseil national interprofessionnel de l’arachide (Cnia). « L’urgence pour la filière arachidière est de procéder à la reconstitution du capital semencier en mobilisant à la fois les chercheurs de l’Isra sur des variétés à cycle court mais aussi en faisant respecter scrupuleusement le cahier des charges par les opérateurs privés. En ce qui concerne le Cnia, sa composition doit être substantiellement revue en renforçant la présence des vrais producteurs et des techniciens de l’agriculture», a souligné le leader paysan qui réclame par ailleurs un audit du financement des dernières campagnes agricoles. A noter qu’Asm envisage de participer aux prochaines législatives, pour mieux défendre la cause paysanne, selon ses responsables.

Libération

Laisser un commentaire