Remariées, des couples croquent à pleines dents la vie suite à leur nouvelle union. L’Obs qui plonge dans cet univers affirme que certains ont vite regretté leur première union. « Tu es ravissante ma belle. On dirait que ton gars prend bien de soin de toi ». C’est le compliment reçu par l’une d’elles, Oulimata. Une connaissance l’a croisée alors qu’elle se dirigeait au marché police de Louga. « Tu as vu juste ma belle. Je suis heureuse aujourd’hui. J’ai un bon mari qui s’occupe convenablement de moi. Je suis la prunelle de ses yeux. Vraiment, je ne me plains pas. Je le vois la vie en rose avec mon remariage », rétorque-t-elle, convoquant l’adage wolof qui dit : « Sey nekhoul, seyate mon nekh (le second mariage est toujours meilleur que le premier) ».

F. Sy, 40 ans, ne dit pas autre chose. A l’époque, il avait juste 25 ans et était tout le temps en conflit avec sa femme, « en manque d’attention et qui passait son temps à écumer les cérémonies ». Malgré ses deux enfants, il divorce et passe de l’enfer au paradis avec sa nouvelle épouse, d’une douceur exquise. Là aussi, il dit avoir gagné en expérience. Pour Dr Massamba Gueye, enseignant spécialiste de la tradition orale, le choix de remarier est fait souvent avec responsabilité, sans grande pression familiale, car une femme divorcée peut elle-même donner sa main à quelqu’un. Il y a aussi l’expérience déjà vécue qui sert de base pour les erreurs à ne pas commettre.