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Les avocats de Sonko démontent les accusations du procureur

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Le Collectif des avocats de l’opposant Ousmane Sonko, après autorisation du Bâtonnier, a fait face à la presse, ce dimanche, pour alerter l’opinion nationale et international sur ce qu’ils qualifient de « cas grave et sans précédent ».

Arrêté vendredi, le leader de Pastef est en position de garde à vue pour 7 chefs d’inculpation dont vol, appel à l’insurrection, associations de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste.

« Sonko était poursuivi en 2021 pour les mêmes faits, sauf le vol »

Pour Me Youssoupha Camara, le parquet est un et indivisible. « Ce parquet agit au nom de la République du Sénégal et de tous les citoyens sénégalais. Ce parquet ne se souvient même pas qu’en février-mars 2021, Ousmane Sonko, entendu à la Section de Recherches, était poursuivi par le même parquet, pour les mêmes faits, crimes et délits. Sauf le vol », a-t-il fait remarquer.

« Un acte d’humiliation »

Il ajoute : « Ce parquet ne doit pas oublier que même lorsque vous arrêtez un Sénégalais, quelque soit le délit ou le crime qu’il a commis, vous devez respecter ses droits, vous devez le respecter également en tant qu’être humain.  Rien ne justifie qu’Ousmane Sonko puisse être convoqué vendredi parce qu’on lui reproche ceci ou cela. Aujourd’hui, ce parquet ne pourra pas justifier comment on peut entrer chez un honnête citoyen sans le convoquer, défoncer la porte pour le prendre. C’est un acte d’humiliation qu’on a tenté de poser; Et il faut le dénoncer. »

Appel à la résistance et non à l’insurrection

Aux de Me Camara, « ce parquet a beau nous parler de droit, de République mais il ne faudrait pas également oublier que l’Etat de droit, c’est d’abord l’Etat du Sénégal qui respecte en premier lieu le droit ». Au Sénégal, chaque jour, l’Etat bafoue les libertés individuelles, les droits les plus fondamentaux. C’est faux de dire qu’il n’y a que trois cas. C’est chaque jour et de manière continuelle que les avocats, juges, journalistes, le vivent et le dénoncent. »

La robe noire estime que le procureur de la République, au vu des accusations, a agi sur commande et non au nom du peuple sénégalais. « On nous parle d’appel à l’insurrection, de terrorisme alors qu’ Ousmane Sonko, de tout temps, a appelé à la résistance qui est un droit constitutionnel. Maintenant, c’est facile de sortir des faits de leur contexte et les replacer dans le contexte où l’on veut. Le procureur est un juge lié par son serment et par la loi. S’il ne regarde pas ces deux paramètres-là, il ne fera pas son travail », a-t-il dit, appelant le maitre des poursuites à revisiter les déclarations du président Macky Sall, en 2011, avant son arrivée au pouvoir.

 

 

 

 

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