L’armée israélienne opère désormais dans le centre de la ville de Gaza, dans le nord du territoire palestinien où la situation de centaines de milliers de civils toujours présents est de plus en plus désastreuse après un mois de guerre meurtrière.
► « Ceux qui appellent à un cessez-le-feu immédiat ont l’obligation d’expliquer comment remédier au résultat inacceptable qui en résulterait probablement. Le Hamas est resté sur place, avec plus de 200 otages, avec la capacité et l’intention déclarée de répéter le 7 octobre, encore et encore et encore », a déclaré le secrétaire d’État américain Antony Blinken lors d’un point de presse organisé ce mercredi à l’occasion du sommet du G7 à Tokyo, rapporte The Guardian.
► L’armée israélienne a affirmé ce mercredi que le Hamas a perdu le contrôle du nord de Gaza, tandis que des milliers d’habitants ont quitté la zone en direction du sud de l’enclave palestinienne, a déclaré le porte-parole de l’armée israélienne, Daniel Hagari.
► Le Qatar mène une médiation « en coordination avec les États-Unis (…) pour obtenir la libération de 10 à 15 otages en échange d’un cessez-le-feu d’un à deux jours », a affirmé à l’AFP une source proche des discussions. Il s’agirait de 12 otages, dont la moitié Américains en échange « d’une trêve humanitaire de trois jours ».
► Benyamin Netanyahu, répète qu’il n’y aura ni cessez-le-feu, ni carburant autorisé à Gaza tant que le Hamas n’aura pas libéré les 240 otages qu’il détient. Le Premier ministre avertit aussi le Hezbollah libanais qu’il ferait « l’erreur de sa vie » s’il se joignait au confit déclenché par le Hamas. Israël admet seulement envisager de possibles « pauses tactiques » dans son offensive.
► Le ministère de la Santé du Hamas palestinien a annoncé que le bilan des bombardements israéliens dans la bande de Gaza avait atteint les 10 569 morts depuis le début de la guerre le 7 octobre, dont 4 324 enfants. Depuis cette date, plus de 1 400 Israéliens ont été tués, dont 341 soldats, et l’armée israélienne fait état de 240 personnes retenues en otage par le Hamas.
20h50 : Le dialogue judéo-palestinien en Allemagne
Ils se connaissent et s’estiment depuis treize ans, rapporte notre correspondant à Berlin Pascal Thibaut. Ils ont monté ensemble des projets, ont manifesté côte à côte contre l’extrême-droite et ont participé à l’accueil de réfugiés ukrainiens. Peu avant les attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre, Michael Fürst et Yazid Shammout étaient ensemble en vacances en Jordanie.
Assis autour d’une table avec le président de la république Frank-Walter Steinmeier avec d’autres acteurs du dialogue judéo-palestinien, ils évoquent leur amitié et leur respect commun malgré leurs divergences. Michael Fürst, le président de la Fédération des communautés juives de Basse-Saxe, veut rester optimiste malgré le traumatisme qui règne parmi ses membres qui regrettent le manque d’empathie de la société allemande.
« Nous ne voulons pas nous laisser décourager par des semaines aussi terribles que celles que nous venons de vivre. La perspective doit rester une paix durable entre Israéliens et Palestiniens. Ça n’est pas toujours facile mais nous voulons continuer à y œuvrer », déclare-t-il.
Les rapports de longue haleine entre Michael Fürst et Yazid Shammout, le responsable de la communauté palestinienne de Hanovre, ont permis aux manifestations dans cette ville de se dérouler sans excès. « Nous avons travaillé ensemble dans l’harmonie il y a encore quelques semaines. Ça ne doit pas changer. Il n’y a pas eu d’antisémitisme lors de nos manifestations. Ce que nous avons construit a des racines profondes ; c’est peut-être un modèle pour d’autres villes », estime-t-il.
Les deux communautés juives et palestiniennes de Hanovre ont publié le mois dernier un appel commun dénonçant la violence et l’antisémitisme, et appelant à un respect commun. Dans d’autres villes allemandes, les tensions ont été plus sensibles.
Rfi
